Un vrai mystère. Qui pourrait bien être à l’origine de ce sabotage, ou du moins à ce qui y ressemble beaucoup ? Alerté par l’odeur suspecte émanant d’une cuve de yaourt, un employé de l’usine Yoplait de Vienne à Estressin a donné l’alerte. Peu après, un bidon de plusieurs litres de détergent était découvert, vide, au pied de la chaîne…
Une enquête a été ouverte après qu’un produit suspect a été versé dans une production de yaourt Yoplait à Vienne.
Rendus publics seulement maintenant, les faits remontent en réalité à la semaine dernière.
Lors d’un contrôle classique sur la chaîne de production, au moment de la mise en pot, un employé clairvoyant relève une odeur anormale émanant de la cuve, mais aussi une couleur qui n’était pas conforme. Cela arrive rarement, mais de temps en temps. Dans ce cas là, la direction décide d’arrêter la chaîne ; puis on jette tout le contenu de la cuve, avant de reprendre la production après avoir parfaitement nettoyé la cuve.
Or, cette fois-ci, la situation rencontrée est totalement différente puisqu’un bidon de détergent de plusieurs litres, vide, est rapidement retrouvé au pied de la cuve de quatre tonnes de yaourt, destinée à remplir… 40 000 pots.
Des analyses sont effectuées, puis la direction de l’usine appelle un huissier pour faire constater l’ensemble. Au vu des faits, elle se décide à porter plainte.
Ainsi, au début de cette semaine, Jérôme Bourrier, le procureur de la République au parquet de Vienne a saisi la police judiciaire.
Tout a l’apparence d’un acte volontaire : qui a mis le détergent, et pour quelle raison ? À ce stade, l’enquête est diligentée pour dégradation et destruction, mais non pour tentative d’empoisonnement.
Pas de danger. Du côté de la direction de Yoplait (groupe General Mills), on insiste sur le fait que les yaourts contaminés ne sont jamais sortis de l’usine : le consommateur ne court donc absolument aucun risque. Gageons que les contrôles vont désormais être multipliés tant que l’on n’aura pas le fin mot de cette histoire…