Bus et bennes à ordures roulant au gaz dans d’autres villes de France. Pour la première fois, sa production sera locale.
Deux bus et trois bennes à ordures rouleront d’ici 2020 au biogaz dans les rues de Vienne et du Pays Viennois. Rien d’exceptionnel, sauf que ce biogaz sera produit par la station d’épuration de Reventin-Vaugris et donc auto-consommé.
Une « première » en France car la loi ne le permettait pas auparavant : « ce contrat ouvre la voie à une affectation du biométhane produit par une collectivité à un usage local de carburant », explique-t-on ainsi chez Engie.
Une convention a en effet été signée lundi 4 décembre avec la société Engie ; et ce pour réserver pendant quinze ans, 20 % du biogaz, en l »occurrence du biométhane produit par le système de traitement des boues et le digesteur de 300 mètres cubes de la station d’épuration, pour faire rouler au gaz les bus locaux et les bennes à ordure.
Engie est déjà l’opérateur qui permet de réinjecter dans le circuit, le biogaz produit par la station d’épuration.
Une station d’épuration gérée par le syndicat Systepur qui ayant connu d’importants travaux (pour 17 millions d’euros), traite les eaux usées de pas moins de vingt-deux communes de l’Isère et du Rhône.
Cela fait beaucoup de boues, et donc, à l’arrivée, beaucoup de biogaz… La majorité de ce biogaz produit est donc réinjectée dans le réseau et donc 20 % sera collecté pour faire tourner à terme l’ensemble des bus et des bennes à ordure de Vienne et du Pays Viennois. Et en commençant avec cinq véhicules.
Thierry Kovacs, président de ViennAgglo qui a signé convention avec le représentant d’Engie, le lundi 4 décembre l’a rappelé : « Le Pays Viennois est un territoire Tepos, un Territoire à énergie positive, du nom de la convention que nous avons signé avec le ministère de l’Ecologie. Cela signifie qu’en 2050 notre territoire devra être capable de produire autant d’électricité verte qu’il en consomme. C’est ce à quoi nous nous sommes engagés… »
Ainsi, cette convention destinée à développer le carburant gaz fait partie d’un ensemble où l’on compte trois turbines hydroélectriques qui iront d’ici quelque temps sur la Gère, mais aussi des panneaux photovoltaïques en très grand nombre sur les toits de entreprises de la ZA du Rocher à Estrablin, mais aussi sur les immeubles HLM d’Advivo, etc. ; bref, Vienne verdit peu à peu…