Souvenez-vous, le 23 juillet dernier, la municipalité viennoise, découvrant qu’une mosaïque de toute beauté, originaire de Vienne, était mise aux enchères à Monaco, l’a acquise pour un montant de 391 840 euros. Un gros chèque pour la Ville, nécessité par la qualité de l’œuvre antique.
Elle a fait, comme la loi le permet, jouer son droit de préemption pour acquérir cette mosaïque gallo-romaine dite « du dieu Océan » dont la trace était perdue depuis… 1974.
Cette mosaïque de 6,78 mètres sur 1,17 mètre, avec son décor noir sur fond blanc, constituera l’un des fleurons du futur musée de l’Histoire de Vienne destiné à prendre place dans et autour de l’actuel musée lapidaire de l’église Saint-Pierre.
Une pièce rare. Pour preuve, une procédure de classement “trésor national” a ensuite été engagée par le ministère de la Culture. Ce qui a ouvert la possibilité d’un financement par l’Etat de cette mosaïque, à hauteur de 40 %. Le Département de l’Isère en a de son côté financé 6,4 %.
Restait à savoir quelle somme la Région Auvergne-Rhône-Alpes était prête à mettre de son côté pour accompagner la Ville de Vienne dans l’acquisition de ce fleuron de son Histoire.
La dernière session, consacrée notamment, la semaine dernière, au budget primitif a permis de répondre à cette question : ce sera le même pourcentage que l’Etat, c’est-à-dire 40 %.
Si l’on additionne toutes ces subventions, la mosaïque aura donc in fine été financée à hauteur de 86,4 % par l’Etat, la Région et le Département. Elle ne va donc réellement coûter que 53 290 euros aux finances municipales. Ce qui allège diablement la facture.
Le classement de la mosaïque comme « trésor national » a permis d’alléger la facture, via l’Etat ; mais aussi explique Thierry Kovacs, maire de Vienne et conseiller régional (LR), « grâce au fait le Conseil régional a su dégager d’importantes marges de manœuvre, en investissant près d’un milliard d’euros, ce qui lui permet de répondre à la fois aux sollicitations du monde économique et des collectivités. »
Il faudra attendre 2019 pour pouvoir admirer cette mosaïque car elle doit passer désormais dans les mains des spécialistes de l’atelier de restauration du musée de Saint-Romain-en-Gal.