Vienne a la chance de bénéficier à la fois d’un éditeur présent sur son sol (les Editions Morel) et notamment de deux grandes librairies (Lucioles et Passerelles). Une double conjonction rare, il faut bien le reconnaître pour une ville moyenne à une époque où les librairies, en France, ont plutôt tendance à souffrir.
Ce réseau éditorial dense pour une ville de trente-mille habitants devait nécessairement permettre l’éclosion d’écrivains publiant à intervalles réguliers.
C’est le cas de Jean-Yves Curtaud qui cette fois s’est essayé à un genre littéraire difficile : la nouvelle. Il en a ainsi troussé pas moins de dix-huit dans son dernier ouvrage intitulé « Raptus mélancolique ». Un titre en apparence énigmatique, mais qui fait référence à une des nouvelles (la première) de cet ouvrage qui convie le lecteur à un voyage, au fil des histoires, à travers le temps et différents pays européens.
On passe ainsi de l’Indre aux plages d’Ibiza, en passant par l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, etc. ; chaque étape servant de cadre à de courts récits, d’autant plus captivants qu’ils sont narrés d’une écriture dense, avec suspens, le plus souvent à la clef.
» Raptus mélancolique » est le troisième roman de Jean-Yves Curtaud aux Editions Morel, après « Factum, le mystère de Vienne » et « Le tunnel de Gondebeau ». Et ce n’est sans doute pas le dernier…
-Aux éditions Morel (Vienne), 209 pages. Prix public : 14,90 euros. En vente notamment dans les librairies viennoises.