Elles vont passer de 17 à 20 euros, soit très précisément une augmentation de 17,63 %, bien plus que l’inflation ! Le conseil municipal a décidé lundi soir une augmentation des amendes pour infraction au stationnement.
Cette forte hausse qui prendra effet le 1er janvier 2018 ne va faire que des mécontents. Du moins ceux qui ne respectent pas toujours les règles édictées ou qui sont distraits ; et ça fait du monde : 13 500 amendes dressées l’année dernière à Vienne ! Il s’agit en l’occurrence des infractions concernant le dépassement de la durée autorisée sur les zones vertes et rouges.
La raison de cette hausse : une nouvelle loi dite MAPTAM (*) expliqua hier soir Thierry Kovacs, maire de Vienne qui dépénalise les amendes : elles ne relèveront désormais que d’une procédure civile.
Un changement positif, peut-être ; mais pas pour le portefeuille des contrevenants car cette dépénalisation des infractions au stationnement va provoquer des frais supplémentaires à la Ville qui les fait payer aux usagers qui ne restent pas dans les clous.
Le maire lista ces frais supplémentaires, puisque c’est la ville désormais qui va gérer directement et à travers une Agence (l’ANTAI), ces amendes : surcoût de maintenance des horodateurs, redevances diverses, convention avec l’ANTAI , l’Agence nationale qui traite ces amendes, etc. La municipalité a chiffré ce surcoût à 39 150 euros.
Si vous divisez ce surcoût par le nombre d’amendes déposées l’année dernière sur les pare-brises (13 500, donc), vous arrivez à 2,9 euros, arrondis à 3 euros, surcoût donc rajouté aux 17 euros actuels.
« La municipalité ne gagne pas d’argent sur cette augmentation. Il ne serait pas en effet juste que les ressources de la ville soient diminuées à cause des frais générés par le traitement d’infractions », expliqua Thierry Kovacs.
Et d’ajouter : « Nous n’avons pas voulu faire comme certaines municipalités qui ont profité de cette liberté offerte pour faire grimper leurs amendes jusqu’à 40 euros ! »
A savoir aussi que les autres amendes, par exemple, stationnement sur une place handicapés (135 euros), et celles sur les zones gratuites, violettes, arrêt-minute, notamment continueront à relever, elles, d’une procédure pénale.
A noter enfin qu’avec ce nouveau système, si vous dépassez simplement l’heure indiquée sur votre ticket de stationnement, vous paierez l’amende moins le prix réglé à l’horodateur, alors qu’auparavant vous payiez plein pot ! Un maigre avantage, il faut bien le reconnaître…
(*) Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles, ouf !