Thierry Kovacs est maire de Vienne et président de ViennAgglo, mais c’est en tant que président de l’Office HLM Advivo qui compte près de 6 000 logements à Vienne et dans l’agglomération viennoise, qu’il a procédé à une dénonciation en règle contre la politique du gouvernement concernant le logement social.
« Jamais le logement social n’avait connu une telle attaque de la part d’un Gouvernement ! », lance-t-il.
« En effet, après une première diminution généralisée de 5 euros par mois à compter du 1er octobre prochain, le Gouvernement vient d’annoncer son souhait de poursuivre la baisse des APL pour les familles bénéficiaires.
Une nouvelle baisse de l’ordre de 50 euros par mois est ainsi envisagée à compter du 1er Janvier 2018, et ce uniquement pour les familles logées dans les logements sociaux », explique-t-il.
Pour Thierry Kovacs, « le Gouvernement essaye de faire passer la mesure en indiquant qu’il va contraindre les organismes HLM et donc Advivo, à diminuer du même montant les loyers pour les seuls locataires bénéficiaires des APL. »
Une telle décision serait, selon lui catastrophique : « Si elle venait à être votée par le Parlement, la baisse des aides au logement pour les locataires du parc social mettrait en péril l’équilibre financier des organismes HLM.
Une telle baisse conduirait à une chute brutale de l’autofinancement des offices et aurait pour conséquence immédiate, une baisse des investissements d’environ 6 milliards d’euros pour les offices qui n’auraient plus les moyens financiers pour rénover et construire… »
« Pour Advivo, la perte de recettes s’élèverait à 1,8 millions d’euros par an, soit l’équivalent de son résultat net annuel qui lui sert à investir », précise-t-il.
« La fin des travaux d’investissement pour les entreprises, de 9 à 15 millions d’euros…»
Et d’ajouter « Autant dire que l’Office n’aurait plus les moyens de conduire des programmes de travaux, de réhabilitations ou de constructions neuves.
Advivo n’aurait plus les moyens d’améliorer la performance énergétique de ses bâtiments pour améliorer le confort de ses locataires et protéger la planète. »
Et d’enfoncer le clou : « Les familles les plus modestes qui logent dans les HLM seraient les premières victimes d’une mesure qui n’augmenterait en aucun cas leur pouvoir d’achat et dégraderait au contraire très vite et très fort les capacités d’amélioration de leurs conditions de vie.
Les entreprises du bâtiment seraient les secondes victimes puisqu’elles subiraient 6 milliards d’euros de commandes en moins par an. Au niveau d’Advivo ce serait pour les entreprises locales la fin de travaux d’investissements de l’ordre de 9 à 15 millions par an… »
C’est ainsi que le vendredi 13 octobre prochain, il rencontrera la députée de la circonscription, Caroline Abadie, en présence des représentants des locataires d’Advivo, membres de la CLCV et de la CNL, pour lui demander de s’opposer à une telle mesure.
Thierry Kovacs a également saisi le Président de la Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut « afin de l’inviter à faire échouer ce projet néfaste à tout un pan de notre économie ».