Enfin ! Le masque n’est plus obligatoire depuis ce matin, le pass sanitaire ne sera plus demandé. A quelques exceptions près, les dernières restrictions sanitaires sont levées en ce lundi 14 mars. Bise, serrages de main, insouciance : nous avons tous hâte de retrouver «la vie d’avant». Reste une épée de Damoclès qui pourrait rester légère, mais on n’en est pas sûr à 100 % : la 6ème vague dont l’intensité devrait rester faible. Tel est le pari pris par le gouvernement.
Après le télétravail obligatoire levé début février, restaient encore le masque et le passe vaccinal au sein de l’arsenal anti-Covid-19.
Conformément aux annonces du premier ministre, ces deux derniers ne sont plus obligatoires à partir de ce lundi 14 mars, excepté dans les établissements de santé et les transports en commun.
Le morceau de tissu bleu ou noir ne cachera plus les sourires. Il sera désormais possible d’entrer dans un restaurant en arborant son plus beau sourire, sans sortir son téléphone et chercher son laissez-passer dans l’application «Tous Anti Covid».
Alors que les contaminations repartent légèrement à la hausse, la France ouvre, après la plupart des autres pays européens, la porte vers le retour «à la vie d’avant».
Nous nous apprêtons à retrouver une vie sans masque, sans test, sans protocole sanitaire (ou presque), ce qui réjouit la grande majorité, mais en angoisse d’autres, il faut bien le reconnaître.
Trop tôt ?
C’est là tout le pari du gouvernement qui a préféré que l’élection présidentielle se déroule sans restrictions sanitaires. Bon aussi pour l’image du candidat-président….
Car on le sait, les infectiologues que l’on n’entend plus à la télévision et c’est tant mieux, l’assurent néanmoins : il y aura une 6ème vague.
C’est ce que dit l »infectiologue Anne-Claude Crémieux, professeur à l’Hôpital Saint-Louis à Paris et membre de l’Académie de médecine au Figaro. «La vague suivante semble être inévitable».
Pour elle, le risque de vague peut être lié à une baisse de protection trop importante ou alors à l’arrivée d’un nouveau variant, ou encore, à la saison.
«Il faut être assez prudents, car nous ignorons encore beaucoup d’éléments sur les différentes mutations du virus, ses façons d’évoluer et la durée de résistance de la dose de rappel», assure-t-elle.
Le pari pris est que la prochaine vague sera faible, comme la 5ème aux conséquences hospitalières nettement moins graves que la précédente.
Dans tous les cas de modélisation de cette 6ème vague, le pic des cas reste très inférieur au pic de janvier.
Mais déjà, comme le souligne Olivier Véran, ministre de la Santé, le nombre de personnes infectées remonte légèrement, tandis que les hospitalisations et les soins critiques baissent encore nettement.
La courbe ne va-t-elle pas s’inverser à terme ? Il va en tout cas falloir surveiller le nombre de personnes hospitalisées comme le lait sur le feu, tout en retrouvant le plaisir de revivre “comme avant”, mais tout-de-même en conservant une épée de Damoclès virale au-dessus de la tête…