Le passage jeudi 27 août du département du Rhône et donc de la Métropole lyonnaise en zone rouge a servi de catalyseur.
Hier le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, a annoncé une accélération des contraintes. Le port du masque n’est plus seulement obligatoire dans certaines zones, comme la Presqu’île lyonnaise mais à partir d’aujourd’hui mardi 1er septembre partout sur l’ensemble des territoires de Lyon et de Villeurbanne.
“C’est une contrainte raisonnable que nous devons accepter pendant un temps”, a expliqué Pascal Mailhos.
Le préfet a par ailleurs insisté sur l’importance de la pédagogie pour “faire adhérer largement la population à ces mesures”.
Des contraventions pourront être toutefois distribuées en cas de non-respect manifeste et en toute connaissance de cause de la part de personnes sans masque.
Le problème rencontré par les autorités est que, en cette rentrée, l’épidémie continue de circuler avec toujours plus d’intensité.
Ce qu’a confirmé hier Jean-Yves Grall, le directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants est passé à 41 en Auvergne-Rhône-Alpes contre 47 pour l’ensemble de l’Hexagone. Il était de moins de… 10 seulement il y a un mois !
À Lyon, ce chiffre est encore plus élevé : de 93 pour 100 000 personnes ; et de 137 pour 100 000 à Villeurbanne.
Les taux de positivités sont respectivement de 6,4 % et de plus de 10 %.
Par bonheur, cette croissance rapide de personnes contaminées ne se traduit pas -encore ?- dans les hospitalisations en Auvergne-Rhône-Alpes.
On n’enregistrait hier qu’un patient de plus hospitalisé, soit un total de 285 ; contre il est vrai près de 10 fois plus, soit un peu plus de 3 000 au maximum du pic épidémique, au printemps.
Idem pour les réanimations (+ 1), soit 29 patients en “réa” dans les hôpitaux de la région, contre 785 au pic de la crise. Près de 25 fois moins.
La situation épidémique donne donc des signes sérieux d’inquiétudes, mais rien encore de dramatique. En souhaitant que les mesures prises feront baisser la circulation du virus avec lequel il va falloir vivre pendant quelques mois encore. Mais combien ?