La situation sur le front de la sécheresse devient grave. Pour preuve, en ce matin du vendredi 5 août, la première ministre Elisabeth Borne a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise, annonce Matignon.
Elle se réunira dans la journée. « Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays » et « les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », souligne Matignon.
Actuellement 93 départements font l’objet de restrictions d’eau dont le Rhône et l’Isère dont 62 sont considérés « en crise », le niveau d’alerte le plus élevé.
On le constate tous les jours : la sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d’eau de nombreuses communes et s’avère dramatique pour certains agriculteurs.
Cette absence de pluie « est aggravée par l’accumulation de vagues de chaleur successives qui viennent renforcer l’évaporation et les besoins en eau »
Quel rôle va donc jouer cette cellule ?
Elle doit permettre « d’assurer une remontée d’information régulière par les Préfets de département des zones les plus touchées, d’anticiper l’activation éventuelle des plans ORSEC « eau » pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de Sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc.) », selon cette source.
Elle assurera aussi un suivi « des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d’énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l’élevage ».
Elisabeth Borne a demandé aux Préfets de réunir, « dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l’eau » afin de définir « la priorisation des usages en cas de nécessité ».
« Des mesures de restriction ont été prises et le seront partout où cela est nécessaire afin de garantir les usages prioritaires de santé, de Sécurité civile et d’approvisionnement en eau potable », précise encore Matignon.