C’est la première fois que l’ancien député de l’Isère, le médecin neurologue qui a exercé au CHU de Grenoble, Olivier Véran, quittait Paris depuis le début de la crise du Covid-19.
Lors de ce déplacement ministériel, Olivier Véran s’est rendu dans un centre de santé de Vénissieux pour échanger avec les professionnels de santé.
Il s’est ensuite déplacé vers la plateforme de la caisse primaire d’assurance maladie du Rhône pour parler avec les personnels. Il a enfin participé à une session de formation des « enquêteurs » organisés en « brigades » et chargés de prévenir les personnes susceptibles d’être infectées par le coronavirus et de les tester.
Malgré ce programme pour le moins chargé, il a été interviewé par France Bleu Isère qui l’a interrogé sur les points-clés du post-confinement.
A cette occasion, il a répondu à Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes qui a, à plusieurs reprises, fustigé la stratégie du gouvernement en terme de masques, indiquant avoir dû se substituer à l’Etat pour en distribuer.
Ainsi, Olivier Véran a estimé que « globalement, l’Etat a pris largement sa part avec plus de deux milliards de masques commandés. C’est nous qui avons normé des masques, qui avons lancé la production partout, qui en importons massivement, qui avons organisé un pont aérien. Je pense qu’il faut être humble du début à la fin, éviter de faire de la mauvaise politique autour d’enjeux mobilisateurs pour la Nation. »
Et de poursuivre : « Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes a annoncé qu’il distribuerai 9 millions de masques, poursuit Olivier Véran. J’ai demandé à une dizaine de personnes autour de moi et ils ne l’ont pas reçu, parce que je pense que c’est plus difficile que ce que Laurent Wauquiez pouvait imaginer. »
« Je note que les masques de l’Etat sont bien arrivés », a-t-il taclé.
L’ancien député isérois a néanmoins tempéré « Mais ça n’empêche pas, à chaque fois qu’une collectivité distribue des masques, je dis que c’est bien, ça complète… »