Via Rhôna, Via Fluvia, le long de la Saône, du Val d’Allier, de la Loire, les traversées alpines… : les Véloroutes présentes et à venir, accrochées au réseau européen se multiplient. Le CESER (Le comité économique social et environnemental régional) a été saisi pour donner avis sur le rapport du Conseil régional concernant « l’objectif d’aménagement de 1 000 km de voies vertes en Auvergne-Rhône-Alpes ». Il a été largement approuvé. Objectif : tout simplement, tout modestement… « devenir la région européenne leader sur le tourisme à vélo »…
En juin 2017 le conseil régional votait la création de 1 000 kilomètres de voies vertes en Auvergne-Rhône-Alpes. Quel est le premier bilan et quelles sont les perspectives, six ans après ?
Mais précisément qu’est ce que d’abord une Véloroute ?
Une Véloroute « est un itinéraire de moyenne et longue distance pour les cyclistes, d’intérêt départemental, régional, national ou européen. Cet itinéraire doit être linéaire, continu, jalonné, adapté à la pratique des cyclistes, sûr et incitatif. »
Autre précision importante : « Les véloroutes relient les régions entre elles et permettent de traverser les villes dans de bonnes conditions. Elles se trouvent implantées sur des itinéraires agréables, sans dénivelé excessif (pas supérieur à 3 %) et doivent pouvoir être utilisées par tous les cyclistes, y compris les moins expérimentés. Les véloroutes empruntent des voies vertes ou bien des voies à faible trafic, des bandes cyclables, pistes cyclables et autres aménagements. »
Réseau Eurovélo
Ces Véloroutes régionales s’intègrent dans le réseau EuroVélo qui est le réseau des Véloroutes européennes ; 17 itinéraires EuroVélo représentant 91 500 km traversent 42 pays.
La France est concernée par dix EuroVélo, soit 8 820 km, réalisés à 93 % au 1er janvier 2022.
La plus emblématique et la plus connue est la ViaRhôna en Auvergne Rhône Alpes qui s’étend sur 800 km du Lac Léman à la Méditerranée, l’EuroVélo n°17.
L’itinéraire offre désormais une continuité de 99 % (reste la traversée de Lyon à édifier).
Où en est-on depuis le lancement du plan Véloroute en 2017 ?
1 800 km au final
D’ores et déjà 800 km de voies ont été réalisées au total pour un budget global de 4 millions d’euros.
Dès 2022 on observe une montée en charge (notamment avec l’appui des fonds européens du FEDER) c’est ainsi qu’en 2028 on devrait pouvoir atteindre atteindre 1 800 km d’aménagement (avec une moyenne de 160 km de réalisation par année), en comptant tous les projets et notamment ceux qui ne sont pas aidés financièrement par la Région.
On en est donc désormais à un deuxième stade qui consiste à financer des structures d’accueil et des aménagements sur ces Véloroutes .
Ainsi, 36 projets de « mise en tourisme » sont subventionnés pour un montant de 2, 8 millions d’euros.
Cela passe par des projets d’aires d’arrêt/accueil/services et parkings d’accès que la Région souhaite accompagner prioritairement.
Mais aussi par 14 projets d’hébergements légers et abordables pour le tourisme à vélo dans les campings accompagnés.
Véloroutes du futur
On se prépare également à mettre en place la Véloroute du futur :
Un tronçon de 8 km sur ViaRhôna sur le territoire de Vienne-Condrieu Agglomération, en partenariat avec CNR, sera ainsi revêtu d’un nouveau revêtement biosourcé sur l’île du Beurre,
Les pôles de service aux cyclistes vont aussi se développer. Enfin, on commence également à expérimenter un service de vélos Hydrogène
En conclusion, le CESER se félicite « de ce choix fait en direction des mobilités douces et durables. Pour autant, nous regrettons une consultation tardive dans le processus concernant ces objectifs de développement touristiques, économiques et de sensibilisation à l’environnement par la Région Auvergne Rhône-Alpes. »
Pour autant les membres du CESER « préconisent d’insérer un volet environnement et de créer un lien plus fort avec les politiques de protection de l’environnement et de la biodiversité et plus particulièrement avec le réseau des sites Natura 2000. »
Bref, pour le CESER, « Auvergne- Rhône-Alpes peut s’appuyer sur la richesse de ses territoires et terroirs, sur une palette de paysages variés et uniques, pour offrir un produit touristique singulier et attractif. En retour de ce service rendu par la nature, notre Région a donc un devoir de préserver ses ressources et cette biodiversité qui font sa richesse et son image unique reconnue internationalement… »