Alors qu’à Paris, la rencontre avec Stéphane Travert, le ministre de d’Agriculture a tourné court, la situation s’est tendue mardi 12 juin à la raffinerie de Feyzin où en sus, les agriculteurs ont tenté, mais sans succès, de bloquer également l’autoroute A7, délogés par les CRS.
En ce mardi 12 juin, 2ème jour de blocage de la raffinerie de Feyzin, la situation s’est très nettement tendue.
Pour une bonne raison : pour faire avancer les négociations, les agriculteurs de la région entendaient mettre un coup de pression supplémentaire sur le gouvernement en bloquant également l’autoroute A7 dans les deux sens.
Une opération que les forces de l’ordre, discrètement présentes sur le site, craignaient et ont réussi à empêcher. Des barrages filtrants ont mis fin à l’opération, obligeant les tracteurs à faire rapidement demi-tour.
Le face à face a cependant été très chaud, l’un des agriculteurs affirmant même avoir été mis en joue ! De retour devant la raffinerie, les agriculteurs assuraient prévoir d’autres blocages. Ils sont pourtant au nombre de cinq en Auvergne-Rhône-Alpes
Outre Feyzin, les autres sites concernés par des blocages par près de 600 manifestants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs sont : le dépôts de carburants du port Edouard Herriot à Lyon, celui de Cournon dans le Puy-de-Dôme ; le site de Saint-Priest ; ainsi que celui de Porte-lès-Valence dans la Drôme.
Au total, les agriculteurs bloquent treize sites de carburants dans tout le pays : insuffisant pour provoquer une pénurie d’essence, d’autant que les réserves stratégiques s’élèvent à trois mois.
Face à cette situation qui s’éternise , on peut s’attendre à d’autres opérations coup de poing de la part des agriculteurs.
Photo : Elvia Gianitelli