Le seuil du mois de conflit vient d’être dépassé à la raffinerie de Feyzin.
Un conflit atypique. Depuis le 7 octobre dernier, date de l’annonce du projet de réorganisation de la raffinerie de Feyzin qui a mis le feu aux poudres, seuls en effet quelques salariés du service de raffinage dit « PC2 » sont en grève.
Mais comme ces derniers sont au centre du dispositif de raffinage, c’est bien l’ensemble de la raffinerie qui est à l’arrêt. Pas une fumée ne s’échappe de la raffinerie.
Au cœur du conflit : une réorganisation de ce secteur du raffinage et la mise au rebut d’un appareil appelé « visco-réducteur, « utilisé pour le traitement des produits lourd comme le fioul du même nom, avec à la clef, donc, la suppression de sept postes salariés.
De l’aveu même d’un syndicat, cet engin ne fonctionne que deux à trois jours par semaine. « Mais on aurait dû chercher des solutions plutôt que de nous mettre devant le fait accompli en CSE (comité social et économique, ndlr) » a confié un responsable syndical à France 3.
Mardi 5 novembre, une rencontre pour tenter de mettre fin à ce conflit a été organisée en préfecture de Lyon, sans qu’une reprise du dialogue entre direction et syndicats soit observée à la suite.
D’un point de vue purement légal, syndicats et direction doivent se revoir le … 5 décembre pour un 3ème CSE, au cours duquel les élus donneront leur avis -consultatif- sur la réorganisation dans l’entreprise.
Un 5 décembre qui pourrait voir aussi un mouvement de grève générale…
L’arrêt prolongé de la raffinerie n’a pas, à ce stade, provoqué de pénuries de carburants dans l’agglomération lyonnaise du fait des stocks, apparemment importants, de produits disponibles.
Seul un blocage temporaire des expéditions lundi matin a gêné l’approvisionnement de quelques stations Total de manière provisoire à Lyon. Mais il n’a pas duré.
S’il perdurait, un tel blocage des camions d’ailleurs, serait probablement rapidement levé par les forces de l’ordre.
Bref, pour l’heure on ne voit pas poindre l’issue de ce conflit qui s’enlise.