On le savait, mais pas à ce point ! Une étude d’une durée de cinq ans et menée par 19 laboratoires de recherche sous l’égide de la fondation Tara Océan confirme une « pollution alarmante « des fleuves de notre pays. Le Rhône est concerné, à l’instar de huit autres fleuves. C’est même l’un des plus touchés par cette pollution qu’on ne voit pas.
Chaque minute, l’équivalent d’un camion-poubelle rempli de plastique se déverse dans les océans !
Tel est le résultat de quatorze études publiées dans la revue « Environmental Science and Pollution Research ».
Leur niveau de pollution est qualifié d’alarmant par les scientifiques.
L’expédition Tara Microplastiques a impliqué 40 chimistes, biologistes et physiciens de 19 laboratoires de recherche, avec le soutien de la : ils ont prélevé et analysé pas moins de 2 700 échantillons.
Inférieur à 5 millimètres
Mais d’abord qu’appelle-t-on « microplastiques ? Ce sont des particules inférieures à 5 millimètres, plus petites qu’un grain de riz.
Les plus petits microplastiques, encore plus nombreux sont, eux, invisibles à l’œil nu.
D’où proviennent-ils ? Ils sont notamment issus du lavage des fibres de textiles synthétiques, sont produits par les pneus des voitures lors d’un freinage par exemple ou lorsque l’on dévisse le bouchon d’une bouteille d’eau. Il s’agit aussi de manière plus surprenante de granules vierges utilisés par l’industrie du plastique que l’on a retrouvé en grand nombre.
Contrairement aux grands morceaux de plastique qui flottent et sont prélevés en surface, les micro plastiques se retrouvent à tous niveaux des fleuves et sont donc ingérés par beaucoup d’animaux et d’organismes. Une des études a même identifié une bactérie plutôt dangereuse sur un microplastique dans la Loire, capable de déclencher des infections chez l’homme.
Trois mille particules plastiques…par seconde à Valence !
« A Valence, dans le Rhône, on a un débit de 1 000 mètres cubes par seconde, ça veut dire qu’on a 3 000 particules plastiques à chaque seconde contre 900 dans la Seine « , est bien obligé de constater Jean-François Ghiglione, directeur de recherche au CNRS, cité par ICI Auvergne-Rhône-Alpes.
Comment en finir avec cette pollution majeure, vraie atteinte à l’environnement ?
La « coalition scientifique internationale » qui entend informer sur cette pollution demande « une réduction majeure de la production de plastique primaire, parce qu’on sait que la production de plastique est complètement reliée à la pollution ».
Bref, arrêter tout simplement de produire du plastique en quantité….
Photo de l’ONG « Zero Waste France » pour qui « la quantité de microplastiques dans les océans est estimée à plus de 5 000 milliards de particules en plastique pesant plus de 250 000 tonnes ». Oups !