Pas trop de nuages à l’horizon, la Métropole a maintenu sa subvention, l’Opéra de Lyon a programmé la saison prochaine neuf opéras que Richard Brunel, son directeur vient de présenter.

Un bon signe côté culture à l’heure où les grandes structures lyonnaises présentent leur festival d’été, comme les Nuits de Fourvière ou leur prochaine saison : les salles font le plein. On a pu le constater à la longue file venue acheter des billets le jour de l’ouverture de la billetterie des Nuits de Fourvière, au remplissage de l’Auditorium ou de la Maison de la Danse. Le public aurait-t-il besoin de se changer l’esprit par la culture et le spectacle vivant dans ce monde devenu anxiogène ? Sans doute.

C’est ce que constate en tout cas Richard Brunel, directeur de l’opéra de Lyon, une vraie PME avec 361 salariés (311 personnes en équivalent temps plein.). Tant par le nombre de ses salariés que son budget (près de 40 millions d’euros !), c’est la plus importante structure culturelle d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Et Richard Brunel, comme ses confrères n’a pas à se plaindre de l’appétence actuelle du public pour le spectacle vivant : l’opéra a accueilli l’année dernière très précisément 217 840 spectateurs. Et grande satisfaction pour ce directeur qui a développé cette année un opéra itinéran qui sillonne le monde rural en camion-opéra équipé, le public ne cesse de rajeunir et d’attirer de nouvelles générations : 22,5 % des spectateurs ont moins de 29 ans ; 57 % du public a moins de 50 ans. On est là loin de l’image d’un public âgé et trié sur le volet. Sans revenir à ses sources de spectacle populaire, l’opéra s’ouvre désormais à tous les types de publics.

Toutes ces conditions étaient donc réunies pour présenter un programme 2025/2026 où l’on retrouvera grands opéras du répertoire et créations.

Et Richard Brunel de lancer, en propos liminaire, vantant « l’importance de la culture, synonyme de liberté d’expression : nous faisons face actuellement à d es menaces, la culture est un rempart face à l’ignorance. A l’Opéra de Lyon nous entendons faire vivre cette flamme !»

Parmi les opéras du répertoire, on peut citer le « Boris Godounov » » de Moussorgski à l a mi-octobre 2025, qui ouvrira la saison. Un opéra qui n’a pas été joué à Lyon depuis vingt-cinq ans…

Le plus célèbre opéra d’Offenbach, les « Contes d’Hoffmann » qui avait été joué lors de l’inauguration de l’opéra Nouvel, …en mai 1993, suivra en décembre 2025.

On peut y ajouter parmi les grands opéras annoncés, le « Manon Lescaut » de Puccini, en mars 2026 et également la « Traviata » de Verdi, mise en scène par Benjamin Lazar, en mars également dans le cadre du Festival annuel, mais qui se jouera au TNP.

Il faut compléter cette liste avec une grande œuvre de Benjamin Britten, jamais jouée à Lyon, « Billy Budd » qui sera mis en scène par Richard Bruel lui-même, toujours en mars ; la saison de l’opéra se terminant en juin 2026 avec « Le Couronnement de Poppée » de Monteverdi, mais en scène par la metteuse en scène Tatjana Gübaca (deux autres opéras seront d’ailleurs également mis en scène par des femmes).

Ce dernier opéra de la saison sera l’occasion, précise Richard Bruel, l’occasion « de mettre en valeur les cinq solistes du « Lyon Opéra Studio », la crème la crème des chanteurs sélectionnés parmi plus d’un millier de dossiers (*) et venant du monde entier en résidence à l’Opéra de Lyon avant d’entamer à coup (presque) sûr une grande carrière internationale…

Photos : la Traviata ci-dessus ; et ci-dessous les Contes d’Hoffmann

https://www.opera-lyon.com/saison-2025-2026

(*) Sont actuellement en résidence au Lyon Opéra Studio, la soprano norvégienne Eva Langeland Gjerde, la mezzo-soprano américaine Jenny Anne Flory, le ténor estonien Filipp Varik, le baryton néerlandais Alexander de Jong et la basse française Hugo Santos.

-Grande soirée de présentation au public du programme 25/26 de l’opéra de Lyon : mercredi 14 mai à 20h (réservation à partir du 23 avril 12h)
Mise en ligne de la saison et ouverture des abonnements : mercredi 14 mai à 12 h