C’est le premier Food Court à Lyon, un concept pourtant en vogue qui se retrouve en redressement judiciaire.
Créé par Tabata et Ludovic Meu, situé dans le Vieux-Lyon, Food Traboule vient d’être placé en redressement judiciaire depuis le 6 août afin de trouver un repreneur.
Rappelons le concept lancé il y a cinq ans qui se voulait pourtant innovant qui avait pris place dans l’ancienne Tour Rose de Philippe Chavent : Food Traboule rassemble douze chefs sur 660 m2 dans sept univers culinaires différents, mais aussi 2 bars et un coffee shop.
Les problèmes de Food Traboule commencent avec le Covid : fin 2021 plusieurs chefs désertent les lieux pour des raisons liées à la crise du personnel et économique.
Pire encore expliquent Tabata et Ludovic Mey : « certains ont laissé des ardoises, n’ont pas respecté leurs préavis et le manque de chiffre d’affaires se révéla considérable… »
Pour sauver l’ensemble, Tabata et Ludovic Mey repensent alors le concept en reprenant tous les comptoirs à leurs comptes. Un travail de titan qui a consisté à créer les recettes, recruter du personnel, les former, et produire pour 12 comptoirs très rapidement…
Dès décembre 2023, en s’appuyant sur cette restructuration et leur trésorerie, Tabata et Ludovic Mey mettent le food court en vente pour pérenniser le concept et l’emploi.
Problème, vu la complexité du lieu, les acquéreurs ne se précipitent pas…
La trésorerie se tend et ie couple de chefs « n’a eu d’autre choix que de solliciter l’ouverture d’un redressement judiciaire. »
Une demande acceptée par le tribunal de commerce de Lyon « afin notamment de trouver un repreneur. »
Food traboule reste ouvert pendant cette période.
A l’heure de l’inauguration de Food Traboule, il y a cinq ans : Stéphanie Marquez et Nathalie Grnbaum (MiHôtel) ; Ludovic Mey et Tabata (Food Traboule)
« C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons dû solliciter l’ouverture d’un redressement judiciaire pour Food Traboule. Un appel d’offre va être lancé pour continuer à faire vivre le lieu. Nous avons mis trois ans à imaginer ce concept novateur et engagé dans lequel nous avons beaucoup cru. Tout était calibré. La viabilité de Food Traboule tenait sur le fait que nous étions 12 à le porter en complément de nos restaurants principaux. On est passé au fil du temps d’un collectif à un duo… Ce n’est plus le même projet ni business plan et il n’est pas possible de continuer à le tenir à bout de bras en accord avec notre cœur de métier, la gastronomie», déplorent Tabata et Ludovic Mey…
Reste le plus dur à faire, retrouver un repreneur, sinon il existe à ce stade, un risque de liquidation judiciaire…