Avec l’hiver, la pollution de l’air ne devrait pas tarder à faire malheureusement son retour à Lyon. Le premier niveau d’alerte a été déclenché il y a peu, mais une journée seulement.

Or, il faut savoir qu’un train de nouvelles mesures prises par le nouveau préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, vient, depuis le 16 novembre, changer et durcir le dispositif anti-pollution déjà en vigueur.

Première décision : la circulation alternée qui voisinait avec la vignette Crit’air, c’est terminé. Tout le dispositif dépend désormais de cette dernière : la vignette Crit’air sera obligatoire dès le niveau 2 de l’alerte et sera renforcée en cas d’accentuation de la pollution.

Auparavant, il fallait attendre : désormais, l’alerte de niveau 1 interviendra dès le deuxième jour de prévision d’un taux de particules fines supérieur à 50 microgrammes par mètre cube (µg/m3) ou dès la première prévision supérieure à 80 µg/m3.

Ce niveau 1 d’alerte entraînera un abaissement de 20 km/h sur les portions de route limitée à 90 km/h ou plus, l’interdiction de l’écobuage et une limitation de l’émission de particules fines dans le secteur industriel.

Le niveau 2 sera déclenché quand un taux constaté de 80 µg/m3 sera suivi d’une prévision similaire, ou après quatre jours de dépassement du seuil de 50 µg/m3 : seuls les véhicules équipés d’un certificat Crit’Air pourront circuler dans le périmètre de Lyon-Villeurbanne lors de ce niveau d’alerte 2.

Selon le préfet, il s’agit « d’agir plus tôt » et « d’éviter le phénomène de yoyo de l’alerte c’est-à-dire d’un jour à l’autre qui était peu compréhensible ».

Mais attention ! Après deux jours, ce ne seront que les véhicules affichant une vignette Crit’Air 0, 1, 2 ou 3 qui seront autorisés à circuler.

En cas de dégradation supplémentaire de la situation, la procédure d’alerte de niveau 2 aggravée sera activée : les restrictions de circulation seront alors renforcées avec l’interdiction de rouler pour les véhicules porteurs de la vignette Crit’Air 3.

Les contrevenants encourront une amende de 45 euros : un montant en revanche minoré par rapport à la situation antérieure. Il est vrai que le nouveau dispositif est complexe…

Mais pour le préfet Stéphane Bouillon, avec la mise en place de la circulation différenciée au lieu de la circulation alternée basée sur les plaques d’immatriculation, l’efficacité devrait être multiplié par deux.

Il faut savoir que les véhicules les plus anciens sont de loin les plus polluants : les 20 % des voitures les plus âgées en circulation sont responsables de 80 % des émissions de particules fines !

Pour acquérir la vignette Crit’air :