Il avait manifestement attendu la fin des élections législatives : le Conseil d’Etat a fermé la porte aux burkinis dans les piscines municipales en donnant mardi raison à la préfecture de l’Isère qui s’opposait à la nouvelle disposition controversée prise par Eric Piolle, maire de Grenoble et son consiel municipal.
Dans sa décision, la plus haute juridiction administrative française a confirmé la décision rendue fin mai par le tribunal administratif de Grenoble, estimant que le nouveau règlement des piscines imposée par la municipalité grenobloise constituait une « dérogation très ciblée » destinée à « satisfaire une revendication religieuse ».
Cette affaire de burkini, ce maillot qui couvre intégralement le corps des femmes avait pris des proportions nationales suite au vote favorable des conseillers municipaux pour l’utiliser.
Pour le préfet de l’Isère qui avait saisi dans un premier temps le tribunal administratif, apèrs cette délibération, aucun doute : “ cette délibération, dont l’objectif manifeste est de céder à des revendications communautaristes à visées religieuses, paraît contrevenir au principe de laïcité posé par la loi de 1905 ainsi qu’aux dispositions de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République. Le maire, dans le cadre de ses compétences, s’il doit garantir la liberté religieuse de ses administrés, doit également s’assurer du respect de ces règles.”
Le Conseil d’Etat lui donne raison.
Photo-Burkini