Quatre jours après leur départ contraint d’Ukraine, puis un passage en préfecture de l’Isère pour faire leurs papiers, et quelques nuits dans un hébergement temporaire au sein d’un hôtel de Pont-de-Claix, la famille de réfugiés est accueillie dans un appartement de Seyssinet-Pariset, près de Grenoble: « Nous avons mis à disposition deux anciens logements d’instituteurs, indique Guillaume Lissy, le maire de la commune. De nombreux particuliers se sont aussi manifestés pour proposer leur accueil ».
Comme celle de Seyssinet-Pariset citée par le Journal de la “Métro” de Grenoble, de nombreuses communes du nord comme du sud de l’Isère se sont rapidement mises en quatre pour accueillir les réfugiés ukrainiens dont le nombre total est en train de dépasser les 5 millions (sur 44 millions d’habitants !)
Depuis le 7 mars, la Préfecture de l’Isère a fait en sorte que les procédures soient les plus rapides possible pour prendre en charge les déplacés ukrainiens arrivant dans le département.
Ainsi, selon la préfecture de l’Isère à Grenoble, pas moins de 1 500 réfugiés ukrainiens sont passés devant ses guichets, soit un rythme, en moyenne, de 30 à 50 réfugiés reçus chaque jour.
Pour l’heure, “ 850 autorisations provisoires de séjour (APS) ont été délivrées”.
D’autre part, “plus de 800 adultes bénéficient de l’allocation pour demandeur d’asile”
En face, chez les particuliers, comme de la part des communes, la solidarité s’organise et s’étend : 94 logements disponibles et équipés, ont été recensés pour 385 places ; 160 places sont déjà actuellement occupées.
201 jeunes Ukrainiens accueillis dans les écoles iséroises
Parmi ces réfugiés il y a beaucoup d’enfants qu’il faut rapidement scolariser : c’est déjà le cas pour 201 jeunes Ukrainiens, dont 22 en maternelle, 106 à l’école élémentaire, 57 en collège, 16 en lycée.
Enfin, 65 Ukrainiens se sont inscrits à Pôle Emploi en Auvergne-Rhône-Alpes.
Concrètement, les familles ou groupes sans solution d’hébergement à leur arrivée sur le département de l’Isère, se voient proposer un lieu d’accueil temporaire pour quelques jours : chambres d’hôtel, lieu d’accueil communal ou auberge de jeunesse.
Pour une solution de logement plus pérenne, les familles et groupes sont ensuite accueillis dans des appartements ou maisons, disponibles pour trois mois au moins et entièrement équipés, mis à disposition gracieusement par des particuliers ou des collectivités.
Une convention tripartite (hébergeur, opérateur en charge de l’accompagnement, hébergé) est signée pour s’assurer de la responsabilité de l’hébergeur.
Un opérateur désigné par l’État, en l’occurrence l’association“l’Entraide Pierre Valdo”, est mobilisée pour faciliter leur installation : accompagnement social, à l’emploi, à la santé, à la scolarité pour les enfants…
Plateforme Pour l’Ukraine (proposer un hébergement, fiches pratiques en ukrainien…) : parrainage.refugies.info/ukraine
Photo (Métro Grenoble) : une famille accueillie en Isère.