S’il est une statistique que les Autorités sanitaires observent comme le lait sur le feu, c’est bien le taux d’incidence, en l’occurrence le nombre de cas de contamination au Covid-19 pour 100 000 habitants.
Pendant de nombreuses semaines il n’a pas cessé d’être à la baisse, à telle enseigne que d’aucuns pronostiquaient une quasi-disparition du virus. Mais cette vision était trop optimiste car depuis deux/trois semaines, ce taux d’incidence repart à la hausse.
Après une brève incursion dans le vert, il a retrouvé le rouge dans le Rhône, avec un taux d’incidence de 52 ce matin, soit au-dessus de seuil d’alerte (50).
Longtemps dans le vert, atteignant même un taux de 25 des dernières semaines, le taux d’incidence est en train de prendre le même chemin en Isère. Ce matin, il s’affichait en effet à 44, à quelques encâblures du seuil d’alerte qu’il pourrait franchir assez rapidement pour colorer à nouveau le département en rouge.
Désormais, 31 départements français sont dans le rouge alors que l’Hexagone s’était largement coloré en vert ces dernières semaines.
Comment expliquer ce phénomène, alors que le niveau de vaccination est très élevé dans notre pays ? L’approche de l’hiver ?
Les températures en baisse, l’humidité, le manque d’aération, le relâchement des gestes barrières, voire encore, le déplacement de populations liées aux vacances de la Toussaint… il faut reconnaître que les facteurs propices à ce regain de circulation du virus sont nombreux.
En Auvergne-Rhône-Alpes, c’est en Haute-Loire que le taux d’incidence est pour l’heure le plus élevé : 89.
Certes, on est encore très loin des 440 que l’on a pu enregistrer dans le passé en Isère, mais désormais, la prudence s’impose à nouveau. Quand se débarrassera-t-on enfin de ce virus ?