Souvenez vous du 14 novembre 2019 qui avait vu 88 000 foyers nord-isérois privés d’électricité pendant plusieurs jours, suite à une tempête de neige mémorable.
L’épicentre de la tempête avait été la commune de Villeneuve-de-Marc riche d’un un millier d’habitant qui avait été coupée du monde.
Sur cette commune, Enedis, la société de transport d’électricité avait dû réparer 70 poteaux électriques cassés par le poids de la neige.
Des réparations allant de trois heures à trois jours par poteau.
Le 14 novembre, c’est une conjonction d’événements qui avait provoqué la catastrophe. La neige, très lourde, avait provoqué des tensions de 3 à 8 kg par mètres linéaires sur les câbles et les poteaux.
Quant aux arbres, ils avaient encore leurs feuilles où s’est déposé la neige. Dans les jours suivants, le nord-Isère était recouvert de nappes de brouillard empêchant les hélicoptères de décoller et les drones de survoler les lignes.
Les techniciens avaient dû rechercher les coupures à pied, ce qui a pris beaucoup plus de temps. En outre, de nombreuses routes étaient coupées, entravant le déplacement des équipes de réparation.
De Vienne à la Tour-du-Pin
Au plus fort de la crise, ce sont 700 techniciens qui ont travaillé pour remettre le courant, alors que les effectifs ordinaires sont de 200 agents. Ils ont tous été rappelés, de même que les prestataires privés ainsi que la F.I.R., la force d’intervention rapide créée après la tempête.
Les lignes concernées
Plus jamais ça ! Semble penser Enedis qui annonce 34 millions d’euros sur quatre ans (de 2020 à 2024) pour renforcer son réseau en Nord-Isère et ne plus être victime des fortes tempête.
Ces 34 millions s’ajoutent à l’investissement normal de 40 millions par an dévolu habituellement à l’Isère.
Objectif d’Enedis : enterrer 264 km de lignes « moyenne tension » (entre 400 et 15 000 volts) et renforcer 68 km de lignes aériennes qui ne peuvent pas être enterrées. Les travaux ont déjà commencé.
La zone concernée s’étend de la plaine de Bièvre, à la Drome (très impactée), à Vienne, la banlieue lyonnaise, le sud de l’Ain, jusqu’à la Tour-du-Pin.
A Villeneuve-de-, l’épicentre de la tempête du 14 novembre 2019, les travaux seront réalisés en 2022. La commune bénéficiera de deux raccordements : un par le sud, l’autre par le nord, pour ne plus être isolée si l’un des deux cassait…
Photo (Enedis) : les travaux menés dans le Nord-Isère, suite à la tempête de neige de 2019.