Ci dessus, le graphique de l’évolution de l’épidémie en Isère. Il retrace le nombre de patients hospitalisés et en réanimation par jour, ainsi que le nombre de personnes décédées. Si le nombre de décès est un peu plus élevé, celui des hospitalisations a doublé.
En outre, comme on peut le voir, cette fois, sur le graphique ci-dessous, avec près de 950 au dernier pointage, le taux d’incidence en Isère (nombre de cas de Covid-19, pour 100 000 habitants) est en train de rattraper celui de la Loire, soit 1 000, l’un des plus forts de France.
Relativement épargnée au printemps, l’Isère l’est en effet beaucoup moins lors de cette « deuxième vague » de l’épidémie de Covid-19.
Au 27 octobre, le nombre de patients hospitalisés était déjà deux fois plus important que celui du pic du printemps dernier !
Pour quelle raison précise ? Difficile à savoir, mais en fait, dans le département, l’aggravation s’est nettement accélérée au cours du mois d’octobre.
Notamment, il y a peu, durant la semaine du 13 au 20 octobre au cours de laquelle le taux d’incidence a bondi de 344 cas à 526 cas (+35 % sur une semaine).
A noter cependant que dans le département, les tranches d’âge les plus âgées (à l’exception des plus de 90 ans sujets à de fortes variations) restent moins touchées.
En moyenne, on recense 725 cas pour 100 000 habitants chez les 20-40 ans contre contre 380 cas chez les 60-80 ans.
Le double du 15 avril dernier
Au regard du taux d’incidence, la métropole de Grenoble présente par ailleurs une dynamique de l’épidémie proche de celle de Lyon, pourtant nettement plus peuplé.
Sur l’ensemble du département, au 27 octobre, 575 personnes étaient hospitalisées en Isère pour des cas de Covid-19 (+37% sur une semaine). Un nombre plus de deux fois supérieur à celui du pic de 255 hospitalisations en simultané enregistré au 15 avril dernier !
Le même jour, 79 patients Covid-19 étaient en réanimation en Isère. Un chiffre lui aussi plus élevé que le maximum enregistré lors de la première vague.
Selon tous ces indicateurs hospitaliers, la situation en Isère est donc nettement plus inquiétante que lors de la « première vague ». Ce qui doit inciter tous les Isérois à la plus grande prudence en ces temps de reconfinement…