« On s’attend à une évolution assez forte », a déclaré, ce samedi 14 mars, le préfet de l’Isère Lionel Beffre, évoquant l’épidémie actuelle du coronavirus.
Et pour donner plus d’ampleur à ses propos, il a annoncé 23 cas de personnes déclarées positives au Covid-19, soit 10 de plus que jeudi dans le département.
Des chiffres qui pourraient donc sensiblement augmenter dans les jours qui viennent donc, d’après la préfecture iséroise.
Lionel Beffre a également détaillé les mesures prises dans le département
« Il faut que les personnels hospitaliers et les médecins puissent aller travailler et donc qu’ils soient libérés des questions de garde de leurs enfants », a estimé le préfet.
Ainsi, dès lundi, leurs enfants âgés de moins de 16 ans seront accueillis par leurs écoles et crèches. Cette mesure concerne uniquement les personnes travaillant dans les établissements de santé (ex : CHU), les établissements médico-sociaux (ex : Ehpad), les établissement médico-sociaux de ville (pharmaciens, infirmiers libéraux, etc.), ainsi que le personnel chargé, dans les structures à vocation sanitaire, de la gestion de l’épidémie.
Les enfants n’y recevront toutefois pas de cours. Il s’agira bien d’une « garde » précise le Préfet. « Il ne s’agit pas de recréer des classes » puisque de toute façon, les accueils collectifs de plus de 10 personnes sont interdits.
Quid des services publics ?
De même le préfet confirme la continuité des services publics.
Néanmoins, de nombreux agents seront nécessairement amenés à s’absenter pour garder leurs enfants. C’est pourquoi le préfet a demandé « un plan d’adaptation aux absences ». Ce qui signifie qu’au sein des services, les affectations pourront être réorganisées.
Au « stade 3 » dont la mise en place a été annoncée dans la soirée après la conférence de presse du préfet, la préfecture est dans l’obligation de ne garder que « les services indispensables » et de « réaffecter » les agents.
Comment la continuité des cours sera-t-elle assurée ?
Comme l’a annoncé le ministre de l’Éducation, les élèves pourront avoir accès à des cours en ligne depuis chez eux via la plateforme Ma classe à la maison du CNED.
Le but est « d’assurer la continuité pédagogique ». Les établissements scolaires sont chargés d’établir des listes exhaustives concernant les outils disponibles dans chaque famille.
» Celles qui n’ont pas Internet ne sont pas oubliées » : des cours au format papier seront délivrés aux élèves ne pouvant pas se rendre sur la plateforme dédiée.
Photo : Lionel Beffre, préfet de l’Isère