Le temps du recueillement, désormais. Les obsèques de Victorine Dartois, décédée tragiquement à Villefontaine la semaine passée, seront organisées à l‘église Saint-Jean-Baptiste de Bourgoin-Jallieu, place Carnot, demain mercredi 7 octobre à 14 h 30.
La cérémonie religieuse sera ouverte au public qui souhaite dire un dernier adieu à la jeune femme, conformément au souhait de sa famille. On peut imaginer, comme lors de la marche blanche, que ce public sera présent en nombre.
« Pour que cette cérémonie puisse se dérouler dans des conditions de sécurité optimales, un plan précis a été décidé. En conséquence, la circulation sera interdite autour du lieu “, explique la Ville de Bourgoin-Jallieu.
La police municipale, la police nationale et des agents de sécurité privée veilleront au respect du dispositif.
Ainsi, le stationnement sera interdit place Carnot à compter de ce mardi soir. “ Les véhicules toujours présents le mercredi à 10 heures et dont le propriétaire n‘a pu être identifié seront placés en fourrière. »
Ecrans géants
Par ailleurs, des écrans géants seront installés place Carnot pour permettre à ceux qui n‘auront pas pu entrer dans l’église de pouvoir suivre la cérémonie.
A l’heure où sera inhumé le corps de la jeune-femme, se pose la question de l’enquête. Où en est-on ?
Une semaine après la découverte du corps, les investigations s’annoncent d’une grande complexité.
Lors d’un point d’étape sur l’enquête hier lundi, le procureur de la République adjoint de Grenoble Boris Duffau a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre X.
Vu « la complexité de l’enquête », trois juges d’instruction ont été désignés. Les investigations porteront sur les qualifications de « meurtre » et « d’enlèvement et séquestration », « pour savoir ce qui s’est passé entre la disparition de la jeune fille et la découverte de son corps », a précisé le parquet.
Dix enquêteurs à plein temps sur l’affaire
Dans le cadre de cette information judiciaire, une cellule d’enquête a également été créée. Baptisée HomRoche, elle rassemblera dix enquêteurs de la section de recherche de Grenoble et du groupement de gendarmerie de l’Isère « exclusivement dédiés à cette enquête » et sera dotée de moyens supplémentaires financés par Paris, a précisé le procureur adjoint.
Sur le résultat des recherches menées depuis le 28 septembre dernier, en revanche, la justice et la gendarmerie n’ont pas souhaité en dire davantage.
Tout ce que l’on sait est que les enquêteurs travaillent d’arrache-pied, sachant que plus tôt débute une enquête, plus tôt, elle risque d’être bouclée.
Depuis la disparition de la jeune-femme, pas moins de 130 auditions de terrains ont été menées et 660 personnes ont été contactées par les enquêteurs.
Quant au numéro vert ouvert par la gendarmerie (0800 200 142), il a déjà reçu près de 300 appels !
Un vrai travail de fourmi est en cours, mais vu les éléments dont dispose la gendarmerie, l’enquête pour retrouver le ou les coupables, s’annonce difficile et complexe.
Photo : Victorine, 18 ans, saisie d’écran BFM.