Une situation qui a malheureusement tendance à se répéter avec la mise sous tension du système de soins dans un certain nombre d’hôpitaux. Ainsi, l’hôpital Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu fait l’objet d’une plainte suite au décès d’une femme âgée de 61 ans qui a dû attendre onze heures aux Urgences, le 4 janvier dernier. Prise en charge après un infarctus, elle est décédée quelques jours plus tard. Son mari a porté plainte.
Il estime que sa femme est décédée suite à des négligences et des erreurs médicales. Jean-Didier Bonard a porté plainte pour « non assistance à personne en danger » contre le centre hospitalier Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu révèle le Dauphiné Libéré. Une enquête a été ouverte.
Le mari avait d’abord amené son épouse en situation de handicap, aux urgences pour une infection au niveau des pieds. Hospitalisée après une longue attente aux urgences, la soixantenaire est victime d’un arrêt cardiaque le 5 janvier en milieu de matinée.
Elle a alors été transportée à l’hôpital cardiologique de Bron où elle est décédée le 16 janvier, après plusieurs jours dans le coma et de nouveaux arrêts cardiaques.
Pour Jean-Didier Bonard, le décès de son épouse est consécutif à une trop longue attente aux Urgences de l’hôpital de Bourgoin-Jallieu.
Son épouse a en effet passé 4 h sur son fauteuil roulant avant d’être mise sous oxygène, puis encore 7 h.
Dans le dossier médical, on peut lire : « probablement a été trop oxygénée durant l’attente ».
Aucun lien avec l’arrêt cardiaque n’est souligné, mais pour le mari, c’est bien la preuve d’une erreur qui ne peut pas être excusée par le manque de moyens à l’hôpital. »
Il assure avoir précisé à l’accueil des urgences que sa femme souffrait notamment d’insuffisance cardiaque et pulmonaire, certificats à l’appui.
L’enquête qui va être menée va devoir déterminer si oui ou non, des négligences sont bien liées au décès de cette patiente dont le passage aux urgences a été fatal.