Après la sécheresse, le trop plein ! Le Rhône a atteint sa cote d’alerte à la frontière entre le Nord-Isère et l’Ain mercredi matin provoquant l’inondation volontaire de la Plaine du Bouchage….
Et volontairement, afin d’éviter que les quais du Rhône à Lyon soient inondés, voire plus, pour écarter tout risque d’inondation, ce qu’ l’on appelle « la plaine du Bouchage », large étendue comprenant cinq villages nord-isérois, a été inondée.
Cette plaine de 2 500 hectares frontalière du département de l’Isère et de l’Ain permet, lors des fortes crues du Rhône, de mettre à l’abri des inondations la métropole lyonnaise. Pour un temps du moins.
Plusieurs routes départementales, dont la RD33C sur la commune de Brangues, ont d’ores et déjà été coupées à la circulation ; et ce, pour une durée indéterminée.
Une décision prise par la préfecture de Région. Et pour cause : le fleuve-roi a atteint sa cote d’alerte de 205,95 cm, mercredi 13 décembre avec un débit dépassant 1 700 m3/s, soit 100 de plus que son seuil d’alerte.
Une vanne de la station de pompage de Brangues a donc été ouverte pour déverser les eaux : les cinq communes du Bouchage, des Avenières-Veyrins-Thuellin, de Brangues et de Groslée-Saint-Benoit sont concernées.
Pour suivre la situation, deux cellules de crise ont été activées avec la préfecture de l’Isère, en liaison avec les pompiers et les gendarmes.
« On suit, heure par heure, l’évolution de la situation pour envisager si cela s’impose une évacuation des habitants », a indiqué à France 3 la maire du Bouchage, Annie Pourtier.
Les premières mesures de prévention et de protection ont été prises par la maire de la commune dont… 98 % du territoire se situe en zone inondable !
Il es notamment t demandé aux habitants d’évacuer leur véhicule de façon à ce qu’ils ne retrouvent pas prisonniers des eaux.
L’école de la commune a également été fermée jusqu’à nouvel ordre.