C’est le point final qui conclut l’aménagement du Grand Hôtel-Dieu à Lyon. La Cité de la Gastronomie ouvre ses portes samedi 19 octobre à 10 heures au public. Un public qui sera accueilli par le chef trois fois étoilé Régis Marcon qui proposera des dégustations gourmandes.
Régis Marcon dans la cuisine de la Cité de la Gastronomie
Organisé sur deux niveaux, ce nouveau site lyonnais abrite à la fois des expositions et des animations culturelles et pédagogiques ; mais encore et surtout, de nombreuses démonstrations et animations culinaires réalisées par des grands chefs. D’autres chefs succéderont ainsi au roi des champignons de Saint-Bonnet-de-Froid en Haute-Loire.
Cette toute nouvelle Cité de 4 000 mètres carrés va désormais pouvoir jouer différents rôles : sur le thème nutrition et santé, elle aura pour tâche de former et d’informer le public sur un thème actuellement très médiatisé. Une mini-cuisine à l’échelle d’enfants devrait notamment participer à ce rôle.
Fernand Point, Bocuse, Troisgros
La Cité a aussi pour rôle de mettre en scène la gastronomie lyonnaise à travers ses plus grands chefs, Fernand Point, le chef de la Pyramide à Vienne, creuset de la cuisine française où notamment Paul Bocuse a été formé, Paul Bocuse aussi bien sûr dont une salle porte son nom : on y trouvera son avant-dernier piano, d’une tonne (!) et toutes les « Mères » lyonnaises.
La partie la plus spectaculaire est constitué par le « Dôme des quatre rangs », avec un ancien autel posée au centre et surmontée d’une sculpture comprenant une assiette et treize cuillères. Rien à voir avec la Cène : c’est le rappel qu’à l’époque, à l’Hôtel-Dieu, sur 14 patient,s on réussissait à en soigner 13, par la médecine, la nourriture et la religion…
Un total de 130 objets récoltés dans des collections privées ou publiques permet au visiteur de pénétrer au sein de l’histoire de la gastronomie : c’est la collection permanente.
A côté de cette exposition phare, d’autres salles entraîneront les visiteurs vers d’autres expériences.
Une salle sera ainsi dédiée au banquet, une autre au repas. On trouve dans une autre, un atlas gastronomique.
Enfin, le dernier étage est réservé aux chefs qui auront carte blanche pour démontrer leur savoir-faire et proposer des dégustations tout au long de l’année.
Selon son directeur, le budget de fonctionnement de la « Cité » est de l’ordre de 5 à 6 millions d’euros par an.
Ce site pourrait ainsi attirer jusqu’à 300 000 visiteurs par an.
Parlons au conditionnel car le prix d’entrée est élevé : il est fixé à 12 euros pour les adultes et 8 euros pour les enfants. Une somme dont il faudra doubler le montant si l’on veut aussi déguster. Cher donc, mais, il est vrai qu’il serait dommage de visiter un musée de la gastronomie sans faire fonctionner ses papilles.
Ce serait visiter un musée du cinéma sans voir un seul film…
A noter que des quatre Cités de la Gastronomie destinées à voir le jour en France (outre Lyon, Dijon, Rungis et Tours), celle du Grand-Hôtel Dieu est la première à ouvrir ses portes…