L’Assemblée nationale a voté jeudi dernier un assouplissement des 80 km/h sur certaines routes secondaires. 48 départements ont d’ores et déjà fait le choix de revenir à l’ancienne limitation : dont une majorité de départements de la région Rhône-Alpes, sachant que l’Ain et les deux Savoies sont réservés et n’ont pas encore pris position.
Avant même l’annonce de cet assouplissement, la Haute-Marne a été le premier département à voter, dès le 24 mai, le retour des 90 km/h.
Jean-Pierre Barbier, président du Département d l’Isère avait suivi peu après, annonçant sa volonté de revenir aux 90 km/h, expliquant même que dans cet optique, il avait conservé les anciens panneaux 90 km/h, ce qui devrait limiter le surcoût du retour à la situation antérieure.
Les départements plus ruraux de la Drôme et d l’Ardèche et les quatre départements d’Auvergne ont suivi la même voie.
Trois départements de la région n’ont en revanche pas encore pris de décision : les deux Savoies, ainsi que l’Ain qui restent réservés sur le sujet.
Seul se distingue dans la région, Christophe Guilloteau, le président du Département du Rhône qui a été d’emblée très clair : pas de retour aux 90 km/h.
Ce n’est pas de son fait, mais on a même récemment vu les périphériques lyonnais passer eux de 90 km/h à 70 km/h: il s’agissait là du souhait du président de la Métropole lyonnaise, David Kimelfeld.
En tout cas, cette nouvelle situation avait amené le président du Département de l’Isère, Jean-Pierre Barbier à déclarer : « Je changerai bien les routes de 80 km/h à 90 km/h, à 90 km/h quand c’est possible et à 70 quand c’est dangereux ».
Mais pour lui, le revirement d’Edouard Philippe concernant les 80 km/h met à mal la sécurité routière : « Vous allez changer de département, la vitesse va changer ! On va créer un climat d’insécurité parce que les automobilistes ne vont pas savoir à quelle vitesse rouler. »
C’est exactement le cas avec les départements riverains du Rhône dont l’Isère, bien sûr et la Loire…