Lors du dernier conseil municipal de Vienne, lundi dernier, une motion que l’on pourrait qualifier « de défiance » a été proposée au vote des élus : elle concerne le projet de loi du ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, intitulé « Pour une école de la confiance ».
Parmi les innovations qu’elle veut mettre en œuvre, ce projet de loi abaisse l’âge de l’instruction obligatoire des enfants de 6 à 3 ans, du public, comme du privé.
Or, comme le souligna Thierry Kovacs, maire de Vienne, « Pour les seules écoles élémentaires privées, le budget alloué aujourd’hui par la Ville de Vienne est de 300 000 euros. Le surcoût que ce projet implique est estimé à plus de 200 000 euros pour les écoles maternelles privées. »
Or, pour l’heure, le projet de loi n’indique pas qui doit payer ce surcoût. La Ville ou l’Etat ?
Cette motion « de défiance » demande ainsi au gouvernement d’assurer le financement intégral de ce surcoût, pour que ce ne soit pas la municipalité qui doive sortir son carnet de chèque.
Une motion complétée par une demande d’augmentation des moyens humain concernant le nombre d’accompagnants élèves en situation de handicap, « pour accueillir dans nos écoles publiques et privées, notamment maternelles, les enfants porteur de handicap dans les meilleures conditions. »
Inutile de dire que ce texte a été voté, sans restriction aucune, par l’ensemble des élus : il sera notamment envoyé au rectorat et à la députée LREM Caroline Abadie pour transmission au ministre…
Photo : Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale