Cette mesure déjà avalisée l’année dernière en conseil métropolitain avait été retardée du fait du grand débat national voulu par le président de la République et notamment suite la polémique entourant la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes, mais çà y est c’est fait, on n’y coupera pas. Demain lundi 29 avril, à 6 heures, très précisément le périph lyonnais passe de 90 à 70 km/h.
Il vous faudra faire très attention aux radars. Même s’ils ne sont encore pas tous calibrés aux 70 km/h, deux d’entre eux le sont déjà : ils sont installés dans des endroits répertoriés comme dangereux. Les quatre autres le seront prochainement, mais on ne sait pas encore très précisément encore, quand : sans doute autour de la mi-mai, ce qui n’empêchera pas d’ici là par ailleurs, les contrôles embarqués ou ponctuels.
Pourquoi donc cette mesure qui a provoqué hier samedi une manifestation des motard et des gilets jaunes lors d’une opération escargot ?
Selon David Kimelfeld, le président de la Métropole, «Un abaissement de la vitesse autorisée permet de diminuer les émissions de polluants de l’air. Cette décision vient donc s’ajouter aux actions que mène la collectivité en faveur de la qualité de l’air dans le cadre de son plan Oxygène ».
Il ajoute : « La création d’une zone à faibles émissions, en place depuis le début de l’année, ainsi que la transformation de 16 km de l’autoroute A6/A7 en boulevard urbain apaisé sur lequel, là aussi, la vitesse autorisée sera de 70 km/h s’inscrivent également dans la politique volontariste que nous menons pour diminuer la pollution et améliorer la qualité de l’air que respirent les habitants de notre territoire. Cette amélioration de la qualité de l’air est non seulement profitable à chacun mais elle est aussi un outil pour l’attractivité de notre territoire. Aujourd’hui en effet, l’un des premiers critères sur lesquels se fonde une entreprise pour s’installer sur un territoire est la qualité de l’air qu’on y respire.»
Selon cette même Métropole, « en moyenne, le temps de parcours d’un automobiliste augmentera seulement de 2 minutes. »
Selon Atmo AURA, l’Observatoire de la qualité de l’air, « la baisse de la vitesse de circulation a un effet significatif sur les émissions de dioxyde d’azote (NO2), l’un des principaux polluants que l’on retrouve pendant les épisodes de pollution de l’air. »
Les autres effets recherchés de cette mesure « seront la diminution du bruit pour les habitants des 30 000 logements situés le long du boulevard ainsi qu’une meilleure fluidité du trafic. » La Métropole attend aussi une baisse de du nombre d’accidents, même si le périph est peu accidentogène.
« Un bilan en termes de baisse de pollution et de diminution du bruit sera effectué en fin d’année pour mesurer de façon précise l’impact de la mesure et l’adapter si nécessaire », précisent les services de la Métropole lyonnaise.
Une certitude en tout cas : il va bien falloir s’adapter, pas le choix : attention aux radars !
Illustration : comme on le voit sur ce plan, cette limitation à 70 km/h concerne la totalité du boulevard périphérique, depuis la porte de Valvert jusqu’à la jonction avec l’autoroute A7 à Saint Fons.