On parle dans les médias de la crème des joueurs de tennis où figurent les 50 premiers joueurs mondiaux au classement ATP. Beaucoup moins de ceux qui arrivent derrière et parfois loin derrière et qui participent aux tournois de niveaux inférieurs, moins bien dotés.
Ce sont ces tournois où, suite à diverses affaires dont une récente amenant quatre arrestations, règne la suspicion de matches truqués.
C’est ce que relate le champion de tennis viennois, Corentin Denolly classé 427ème joueur mondial.
Dans une enquête menée par le journal Le Monde (du 23/02), ce joueur de 21 ans soutenu par la Fédération Français de Tennis, raconte comment il a été approché sur Facebok pour truquer un match lors d’un tournoi « Futures » au Cameroun.
On lui proposait 10 000 euros pour lâcher le premier set. « J’ai dû faire un rapport à la TIU (Tennis Integrity Unit, l’instance chargée de lutter contre la corruption, ndlr) », raconte-t-il.
Et d’expliquer que les parieurs mafieux font désormais partie du circuit secondaire du tennis, là où les joueurs, bien moins dotés lors des tournois peuvent être tentés d’empocher des gains illicites en trichant.
« Des mecs avec des portables, on en voit quasiment sur tous les tournois. Ils se repèrent assez vite, ils sont souvent deux ou trois dans un coin. »
Et d’ajouter : « Des joueurs qui se font un business parallèle, il y en a une petite dizaine dans le Top 100. Certains ne s’en cachent pas, ils en discutent sans problème. »
Il faut dire que l’on comptabilise pas moins de 14 000 joueurs de tennis professionnels dont bon nombre tirent le diable par la queue. La face la moins connue et la moins reluisante du tennis que le joueur viennois sort de sa zone d’ombre…