Galerie photos (cliquez sur l’image) : visite guidée de la future Cité de la Gastronomie à Lyon
Le gros œuvre est terminé. La Cité de la Gastronomie ouvrira ses portes fin septembre/début octobre au sein du Grand Hôtel-Dieu, à Lyon.
Sachant qu’entre-temps l’hôtel Intercontinental 5 étoiles aura été inauguré (en juin prochain), cette Cité qui représente un investissement de 16 millions d’euros payés pour une grande partie par des entreprises/mécènes (*), l’Etat, la Métropole et la Ville de Lyon, sera le dernier équipement de ce nouveau et immense must touristique touristique lyonnais qu’est le Grand Hôtel-Dieu.
Satisfaction des élus lyonnais : des quatre Cités de la Gastronomie devant éclore en France (Tours, Dijon, Rungis et donc Lyon), la » Cité » lyonnaise sera la première à voir le jour.
Elle sera consacrée à un thème très en vogue actuellement et dont l’intérêt, bien dans l’air du temps ne pourra que s’accentuer : les relations entre le gastronomie ou plutôt la nutrition et la santé.
Ce sera un musée d’importance qui se déploiera sur près de 4 000 mètres carrés sur quatre niveaux avec une salle maitresse qui devrait attirer tous les compliments, le petit dôme qui atteint tout de même de hauteur de 34 mètres sous plafond, un joyau architectural.
Les différentes salles n’attendent plus que l’installation du dispositif muséal qui va encore demander près de huit mois.
Les pièces qui seront proposées à la vue des visiteurs proviendront de trente sources différentes, des musées, à l’instar de celui des Beaux Arts à Lyon, mais aussi des particuliers. On y trouvera ainsi le « piano » de Paul Bocuse, d’un poids conséquent.
La trame choisie pour happer l’attention du visiteur sera celle du récit. On y trouvera un espace d’exposition permanent, ainsi qu’un autre espace destiné aux expositions temporaires et à l’événementiel.
Cette future Cité de la Gastronomie a aussi pour but de mettre en avant et de célébrer la cuisine lyonnaise, mais aussi régionale : tel sera le rôle de l’espace « Banquet » de la Cité qui sera baigné de lumière.
On y retrouvera en son sein les figures emblématiques de la gastronomie régionale : Paul Bocuse, bien sûr, les Mères Brazier et Fillioux, à Lyon ; mais aussi les Frères Troisgros (Roanne), Jacques Pic (Valence) et Fernand Point à Vienne, longtemps trois fois étoilé et où Paul Bocuse a fait ses premières gammes.
L’objectif poursuivi par la collectivité est que ce Musée ne coûte rien ou presque aux finances locales dans son fonctionnement. Doté d’une vingtaine de salariés et d’un budget de 4,5 millions d’euros, il vise donc le « petit équilibre », c’est à dire que les charges devront être compensées par la billetterie et les ressources annexes, avec un minimum de subventions : il devrait y en avoir tout-de-même un petit peu.
D’où le prix d’entrée annoncé que d’aucuns trouvent déjà très élevé : 12 euros (gratuit pour les moins de 5 ans), assorti d’un ticket moindre pour les étudiants (8 euros) ou les chômeurs (3 euros). Un système d’abonnement sera néanmoins proposé.
Comme c’est un musée de la gastronomie, il sera bien évidemment doté d’une cuisine où se succèderont tout au long de l’année des chefs venus du monde entier. Mais pour déguster, là encore, il faudra dégarnir un peu son portefeuille : 12 euros, de plus ; soit 24 euros l’entrée et la dégustation…
Avec de tels tarifs, la Cité de la Gastronomie réussira-t-elle à atteindre son objectif de 300 000 visiteurs par an ?
(*) Mérieux Nutrisciences, Metro, Seb, Plastic Omnium, Apicil, Valrhona, Crédit Agricole Centre-Est, Dentressangle Initiatives, Eiffage, EliorGroupe, Institut Paul Bocuse.