Un homme de 55 ans, formateur de profession, a été arrêté à son domicile, à Saint-Just-Chaleyssin à une vingtaine de kilomètres au nord de Vienne, mardi 22 janvier dans le cadre de l’affaire d’un meurtre, celui de Martine Escadeillas, disparue il y a maintenant trente-deux ans, selon une information du Dauphiné Libéré.
Cette tragique affaire remonte en fait à décembre 1986. Le drame se noue près de Toulouse.
Martine Escadeillas, jeune femme de 24 ans disparaît et son corps n’est jamais retrouvé. En 1989, l’affaire est alors classée par manque d’éléments. Le dossier ressort ensuite, mais sans plus de succès.
Or, coup de théâtre, en août dernier, le parquet de Toulouse relance l’enquête, après réception d’une lettre faisant porter les soupçons sur un ami de la famille.
De facto, ce parquet de Toulouse lance de nouvelles investigations qui ont donc conduit à l’arrestation du meurtrier présumé de la jeune femme dans le Nord-Isère, à Saint-Just-Chaleyssin à la stupéfaction de ses voisins et de ses collègues de travail.
Le meurtrier qui avait alors vingt-trois ans aurait agi sous le coup d’une violente colère après avoir été éconduit par la jeune-femme qui avait essayé de s’enfuir avant de succomber sous les coups.
Or, le présumé meurtrier avait tout fait pour se faire oublier : marié et père de deux filles, toutes deux étudiantes, il s’était installé depuis une quinzaine d’années à Saint-Just-Chaleyssin dans le Nord-Isère.
Auditionné, l’homme a reconnu son implication dans ce crime, avouant avoir déposé le corps de la jeune femme dans la cave.
Il a été incarcéré et mis en examen pour « homicide volontaire ».
Un « cold case », rouvert deux fois, classé trois fois qui vient donc enfin de connaître son épilogue grâce à la ténacité des enquêteurs et , il est vrai, un coup de pouce du destin.
Photo (DR) : la victime, Martine Escadeillas, 24 ans lorsqu’elle a été assassinée.