Il y aura bien Laurent Wauquiez, le président (LR) de la Région, mais pas Thierry Kovacs, maire de Vienne et président de Vienne Condrieu Agglomération qui n’a pas été convié à la préfecture de Valence, comme la majorité des élus de la Région, par ailleurs, par Emmanuel Macron.
Il aurait bien aimé en être, explique le premier magistrat viennois dans un communiqué ; et ce, pour poser au Président de la République un certain nombre de questions.
« Le Président de la République s’était engagé à un véritable « tour de France » pour rencontrer tous les maires des treize régions de notre pays dans le cadre du Grand débat national qu’il a souhaité engager.
Force est de constater qu’après l’effervescence et la communication autour des premières réunions, notamment en Normandie, les méthodes du Président et de ses équipes ont bien changé : les réunions ont dorénavant lieu à huis-clos et sans caméras, sans doute afin de ne pas être intégrées aux comptes de campagne de La République en Marche dans le cadre des élections européennes », décrit d’abord le maire de Vienne.
Et de regretter que « l’absence des télévisions à ces réunions ne peut pas toutefois pas justifier que l’immense majorité des maires en soit désormais exclue et ne puisse s’adresser directement au chef de l’Etat.
Le Président de la République se déplace ainsi aujourd’hui dans la Drôme à Valence pour rencontrer ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes… du moins ceux qu’il a sélectionnés, puisque seulement une soixantaine d’élus (maires, présidents de département, parlementaires) ont été invités à participer à un déjeuner, sur les plus de 4 000 maires que compte notre Région…»
Il aurait pourtant, précise-t-il « des choses à dire, même en l’absence des caméras de télévision ».
Et de citer : « Le fait que l’on peut faire de la transition énergétique dans les territoires sans pour autant taxer toujours plus, comme le démontrent les exemples de Vienne et Vienne Condrieu Agglomération ; les règlements imposés par l’Etat et ses administrations, qui font parfois que l’on perd des années sur des projets pour l’emploi ou encore la transition énergétique ; les lois promulgués mais dont les décrets d’application se font attendre pendant des mois, comme c’est le cas aujourd’hui pour les dispositifs de caméras-piétons des agents de police municipale ; ou encore l’injustice faite aux bailleurs sociaux exemplaires, auxquels on a retiré des millions d’euros tandis que rien n’a été fait contre les marchands de sommeil. »
Et Thierry Kovacs d’ajouter : « Toutes ces questions, le maire de Vienne et ses collègues ne pourront pas les poser au Président. Un épisode qui augure bien mal de la suite de ce « grand débat national », qui ressemble de plus en plus à un coup de communication du chef de l’Etat et sa majorité pour tenter d’endiguer la chute sans précédent de leur côte de popularité ainsi que le mouvement de colère légitime qui s’est éveillé dans notre pays ces dernières semaines… »
Une occasion indirecte, en tout cas, pour Thierry Kovacs de s’inviter tout-de-même dans cette visite du président à Valence…