Toujours très visibles… Après avoir quitté le rond-point BGA le long du Rhône, à Vienne, les Gilets Jaunes se sont installés à Estrablin, près de l’important rond-point menant à la ZI du Rocher et à la déchèterie.
Ils sont de trente à quarante à se succéder dans ce « camp » désormais bien équipé, tout au long de la journée devant des braseros, assis pour certains dans des fauteuils et à discuter avec animation.
Ils s’organisent également, développant leur stratégie au cours de réunions se déroulant à l’Espace Saint-Germain.
Première décision : les Gilets Jaunes viennois vont désormais s’organiser en association de la loi de 1901, intitulée « Gilets Jaunes de Vienne et alentours ». La demande devrait être déposée dès aujourd’hui en sous-préfecture de Vienne
Comme toute association, un président a été élu. Il s’agit de Sébastien Sénéchal ; le secrétaire et porte-parole étant Julien Belhamici et la trésorière, Aurélie.
L’activité principale des Gilets Jaunes viennois actuellement est constituée par la promotion du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC), dont la mise en place constitue la priorité n°1. « C’est le projet le plus fédérateur. Nous voulons mettre en place un lobby citoyen pour pousser à la création de ce RIC », explique Julien Belhamici.
Coup de chance, un expert de ce sujet habite dans les environs de Vienne. Il va être sollicité pour accompagner la réflexion des Gilets Jaunes autour du RIC.
Parmi les autres projets en perspective : une manifestation d’ici une quinzaine de jours prenant la forme d’une « convergence des colères » qui sera légale car déposée en sous-préfecture, précise-t-on chez les Gilets Jaunes.
Et puis, il y a le fameux débat national, avec une date annoncée hier soir par Thierry Kovacs lors des vœux de la municipalité, avec une réunion organisée à la salle-des-fêtes de Vienne, le 13 février à 20 heures, animée par la députée LREM, Caroline Abadie.
Et là, à cette évocation, on sent comme une grande défiance. « Pas de réponse pour l’heure à notre participation : nous organisons ce soir une grande réunion pour en discuter entre nous et prendre une décision », précise le porte-parole des Gilets Jaunes.
Pas sûr donc que ceux à l’origine de ce grand débat national soient présents.
« D’autant-précise Julien Belhamici-que nous allons de notre côté entamer des démarches parallèles pour organiser aussi un grand débat correspondant beaucoup mieux à nos attentes et s’appuyant sur l’intelligence collective à laquelle nous faisons confiance… »
Une réponse sera donc rapidement donnée. A suivre…
Photo– Le « camp » actuel des Gilets Jaunes viennois à Estrablin, près d’un rond-point.