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Lors du premier samedi de lancement du mouvement des « gilets jaunes » à Vienne, il y a un mois, les mots d’ordre portaient d’abord sur les taxes sur les carburants et la fiscalité en général.
Lors d’une nouvelle manifestation qui s’est déroulée en ce samedi 15 décembre en début d’après-midi, les mots d’ordre avaient fortement évolué. Si l’on entendait toujours dans la manifestation nombre de « Macron démission », un nouveau sigle est fortement apparu : « RIC », pour « Référendum d’initiative Citoyenne ».
Pour Julien Belhamici, un des coordinateurs du mouvement viennois, « c’est vrai que nous avons de nombreuses revendications qui peuvent être différentes selon les uns et les autres. Mais il nous est apparu qu’une revendication nous fédérait vraiment : l’idée d’un Référendum d’Initiative Citoyenne ». Un « RIC » que l’on retrouvait sur les pancartes, mais aussi sur des tracts, distribués dès le matin sur le marché de Vienne, pétition à l’appui.
Un référendum, précise le coordinateur « qui, comme en Suisse qui nous sert d’exemple, devra être révocatoire pour pouvoir destituer un responsable politique ; constituant, car permettant de modifier la Constitution, législatif, afin de pouvoir proposer une loi et abrogatoire, pour pouvoir éventuellement annuler aussi une loi… »
Pour promouvoir ce « RIC », les deux comités des « gilets jaunes » de Vienne s’étaient partagé la tâche.
Un premier groupe stationnait devant la sous-préfecture devant de nombreux gendarmes mobiles ; tandis qu’un second s’était regroupé place Saint-louis, pour in fine, après avoir longé les quais du Rhône, rencontrer le premier groupe devant cette même sous-préfecture.
Rassemblant près de 400 « gilets jaunes », les deux groupes ont ensuite défilé ensemble dans le centre de Vienne, un cortège bon enfant, encadré par la police et dont le parcours avait été préalablement déposé auprès du commissariat, dans la légalité, donc.
Que va-t-il désormais se passer ? Selon Julien Belhamici, une réunion publique devrait se dérouler en milieu de semaine à Vienne. « Nous voulons donner du sens et un débouché à notre action : nous allons créer des groupes de travail. »
Et d’ajouter : « devant la faillite des politiques, nous voulons mettre en avant le fait que les experts, ce sont les citoyens. Il faut que l’on nous fasse confiance, il faut qu’on fasse confiance à l’intelligence collective ! »
A suivre, donc…