Le radar automatique du pont de la Mulatière à Lyon, sur l’autoroute A6, dans le sens nord-sud est bien connu des automobilistes.
Or, en ce matin du lundi 10 décembre, il était enrubanné avec marqué dessus, bien visible sur un bout de carton : « Merci qui ? »
Ce n’est pas le seul radar à avoir fait l’objet d’une dégradation, le rendant inopérant.
Depuis le premier jour de la mobilisation des « gilets jaunes », le 17 novembre, la moitié des 3 275 radars automatiques de France ont été mis hors service, selon une information d’Europe 1. Un pourcentage qui concernerait aussi la région Auvergne-Rhône-Alpes, peut-être même un peu plus touchée que les autres.
Dans certains départements de la région, c’est la quasi-totalité des radars qui ont été mis hors-service, comme dans le Puy-de-Dôme : 21 radars sur 22 sont hors service !
Six nouveaux appareils ont ainsi été détruits dans la nuit de dimanche à lundi en Isère et dans l’Ain !
Les dégradations se chiffrent déjà en millions d’euros selon Europe 1.
Les réparations coûtent entre 600 euros (pour enlever une couche de peinture, par exemple) et 30 000 euros (pour remplacer la machine) par radar pour les remettre en état.
Sans compter le manque à gagner des excès de vitesse qui ne peuvent plus être flashés par les machines. L’Etat attend 1,24 milliard d’euros des amendes des radars automatiques selon la loi de Finances 2019. Il est probable que cette sommes ne sera pas atteinte…
A savoir que la destruction d’une radar peut coûter, sur le papier et selon la loi, jusqu’à sept ans de prison et une amende de 100 000 euros.