Nom de code : MHV, pour Musée de l’Histoire de Vienne. Tel devrait être la dénomination du Musée que Thierry Kovacs a annoncé depuis longtemps et dont la création a passé aujourd’hui mardi 20 novembre un cap décisif.
Le maire de Vienne a en effet réuni aujourd’hui dans sa mairie Christophe Guilloteau et Jean-Pierre Barbier, les présidents des deux départements du Rhône et de l’Isère, Florence Verney-Carron, la vice-présidente à la Culture de la Région et un représentant de la DRAC, pour l’Etat (*). Ce ne sera pas en effet un musée départemental comme il en existe en Isère (onze), mais un « Musée de France ».
Tous se sont engagés à financer ce futur musée qui vu l’ambition décrite par Thierry Kovacs devrait coûter plusieurs dizaines de millions d’euros, si l’on compare avec celui qui va être inauguré en juin prochain à Nîmes, une ville similaire à Vienne, et qui a représenté un investissement de 59,5 millions d’euros ! La Ville de Vienne et la Communauté de communes devront aussi mettre la main au portefeuille.
Il fallait donc beaucoup de monde autour du berceau de ce très ambitieux projet qui vise à remplacer les musées actuels (Beaux-Arts et Saint-Pierre) pour créer un musée de l’Histoire de Vienne, de ses tout premiers occupants, à nos jours, en passant par l’époque gauloise, romaine, mais aussi moyenâgeuse, l’époque Renaissance, etc.
« Il existe actuellement près de trente-mille pièces historiques dans nos réserves, dont seulement quelques centaines sont actuellement exposées », expliqua Thierry Kovacs.
« On a commencé par poser les fondations de ce futur musée », se félicita ce dernier.
Un calendrier a été établi pour mener à bien ce projet.
Dès décembre, un comité scientifique va être mis en place, rassemblant des spécialistes venus de toute la France. Leur mission : accompagner la conservatrice des musée de Vienne, Elsa Gomez, dans la définition du futur musée, dans son parcours muséal.
Il en sortira en avril prochain, une « feuille de route ».
Un concours sera ensuite lancé fin 2019, afin de trouver l’architecte et l’équipe aptes à traduire dans la réalité ces préconisations. Un grand nom de l’architecture mondial comme pour les musées de Nîmes ou de Narbonne n’est pas exclu.
Rappelons que ce futur musée devra prendre place à la fois des les anciennes églises Saint Pierre et Saint Georges, ainsi que des terrains contigus acquis par la mairie. Il devront donc englober l’église du 5ème siècle qu’est Saint-Pierre.
Pas question en revanche de faire concurrence à l’actuel Musée de Saint-Romain-en-Gal, consacré lui exclusivement à la vie quotidienne à l’époque gallo-romaine. « Les deux musées devront être complémentaires… » Le Musée de Saint-Romain-en-Gal qui dépend du Département du Rhône devra d’ailleurs se redéfinir d’ici là pour être en adéquation avec ce projet muséal qui aura la particularité-et l’avantage- d’être situé dans le centre de Vienne.
Au final, si tout se passe comme prévu et que les financements arrivent tout aussi comme prévu, le futur Musée pourrait être livré en 2022…
Photo-Les futurs financeurs du musée au côté de Thierry Kovacs. Au centre, Elsa Gomez, conservatrice des musées de Vienne.