Galerie photo-cliquez sur l’image. Les blocages place Saint-Louis, devant le garage Citroën au Sud de Vienne et au rond-point BGA sur la voie expresse.
7 h 30 en ce matin du samedi 17 novembre. Revêtus de leurs gilets jaunes, agitant drapeaux tricolores et actionnant des cornes de brume, les manifestants entament, comme annoncé les blocages de la circulation à la sortie du pont de Lattre de Tassigny, mais aussi tout autour du rond-point de la place Saint-Louis.
En fait, dans une ambiance plutôt bon enfant, discutant avec les automobilistes et distribuant des tracts, il s’agissait plutôt pour les gilets jaunes de mettre en place des barrages filtrants. Pas de bouchon, à peine des ralentissements : il est vrai qu’à ce moment de la journée, les voitures n’étaient pas encore nombreuses dans les rues…
Le même scénario s’est produit devant le garage Citroën sur la RN7 où se déroule d’ailleurs aujourd’hui et demain une… exposition d’une cinquantaine de voitures de course ; et un peu plus loin au niveau du rond point BGA, sur la voie express où les gilets jaunes dissuadaient les automobiliste de s’engager plus au nord.
Contrairement à ce qui avait été annoncé, en effet, trois blocages seulement ont été mis en place ce matin sur les cinq qui avaient été prévus.
Celui prévu sur la RD 41, en direction de Malissol à la sortie de la place Saint-Louis avait été annulé « pour éviter que les automobilistes ne soient pris en sandwich » et le dernier qui aurait dû se situer sur la voie expresse au niveau du Mc Do a lui aussi été annulé, « faute de gilets jaunes en nombre suffisant », explique Barbara Benet Guinet, la coordinatrice du mouvement.
Tout semblait donc se passer sans trop de heurts et dans la bonne humeur, de nombreux automobilistes klaxonnant même pour montrer leur assentiment à ce mouvement, hormis deux incidents qui se sont déroulés au cours de la première heure de blocage. Ainsi, une voiture a tenté de forcer le passage, place Saint-Louis, sans blessé heureusement.
Patrick Henriroux : « Je n’ai jamais voulu forcer le barrage »
Mais en revanche un gilet jaune a été blessé à hauteur du garage Citroën sur la RN7 par Patrick Henriroux le chef de la Pyramide qui, au volant de sa moto en se rendant à son travail a accroché au barrage, un gilet jaune « avec mon rétroviseur », a-t-il expliqué. L’homme a lourdement chuté et s’est blessé au genou. Il a dû être transporté au centre hospitalier de Vienne (photo).
Un peu plus tard, Patrick Henriroux a expliqué plus précisément les circonstances de cet accident : « Je n’ai jamais voulu forcer ce barrage au volant de ma moto en me rendant à mon travail . Je me suis d’abord arrêté devant ce barrage puis doucement et au ralenti , je suis passé entre deux voitures qui barraient l’accès aux véhicules à quatre roues sous les huées des personnes présentes, je suis reparti de ce barrage en passant de la 1ère à la 2ème vitesse, à moins de quelques mètres une personne s’est délibérément interposée au milieu de la chaussée, J’ai engagé une première manœuvre d’évitement , la personne s’est déplacée sur ma gauche volontairement ,j’ai réalisé une deuxième manœuvre d’évitement mais malheureusement, alors que je roulais encore lentement, son bras est venu percuter mon rétroviseur de moto et a donc chuté, comme moi, subissant dans le même temps un malaise vagal et une plaie au genou occasionnée par le carter de mon véhicule, d’où son transport à l’hôpital. »
Il ajoute : « Je tiens à signaler que j’ai été pris à partie par les personnes présentes, menacé des pires insultes, ma moto a été saccagée à coup de pieds, ma visière détruite à coup de talon. Jamais je ne me suis rebellé malgré ces incidents devant les policiers, je fais confiance à la justice. »
Et de conclure : « Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé, cela m’embête beaucoup pour la santé de ce monsieur dont je souhaite recevoir de bonnes nouvelles très prochainement. La police était présente et fera son travail. «
Apparemment rien de très grave, mais il reste encore de longues heures avec une circulation cette fois beaucoup plus dense en perspective. La journée va être longue à la fois pour les gilets jaunes, mais aussi pour les forces de l’ordre, présentes elles aussi sur les trois barrages viennois…
A 14 h 30, une manifestation est en outre prévue dans les rues de Vienne. A suivre…