On en parle depuis mai 2013 !
C’est à cette date que les élus communautaires de ce qui s’appelait encore VienneAgglo avaient voté un appel d’offres concernant la construction d’un nouvel hôtel situé à l’angle de l’avenue du Général Leclerc et de la rue Denfert-Rochereau, à l’Espace Saint-Germain.
« L’étude que nous avons commandé montre qu’il existe un besoin à Vienne pour un hôtel trois étoiles, et ce, afin de contrebalancer la fermeture successive de plusieurs équipements hôteliers dans le centre-ville », expliquait alors Christian Trouiller qui était le président de ViennAgglo, Vienne ne possédant plus d’hôtel de cette catégorie.
Cinq ans plus tard, toujours pas la moindre grue, pas le moindre signe de construction sur le site choisi…
ViennAgglo avait pourtant ensuite cédé le terrain de 2 400 m2 au promoteur qui avait emporté l’appel d’offres portant sur 90 chambres et un restaurant/brasserie d’une centaine de couverts.
Un investissement tournant autour de 10 millions d’euros et qui devait créer une dizaine d’emplois.
Or, ce projet a joué de malchance. On s’est d’abord rendu compte que le sol était pollué par des hydrocarbures (*) : c’est fait, Vienne Condrieu Agglomération s’est chargée de dépolluer le sol à ses frais pour ne pas avoir à attendre l’issue du procès qu’elle a intenté envers le pollueur. Manière de gagner du temps.
Mais là dessus un nouveau problème, cette fois concernant le garage riverain du site d’accueil de cet hôtel, avenue Général Leclerc s’est fait jour. Il s’agit là d’un problème de servitude complexe à propos duquel le garagiste ne veut rien entendre. Pour compenser ce problème, le promoteur lui a même proposé de refaire intégralement à ses frais, le toit du garage d’un coût de près de 100 000 euros : il a refusé.
« Nous avons dû diminuer de ce fait l’emprise du futur hôtel d’1m20, explique Thierry Kovacs, président de Vienne Condrieu Agglomération. Or un changement de plan, cela signifie de facto un nouveau permis de construire qui va devoir être déposé. » Là encore, çà prend du temps…
Cela signifie que ce nouvel hôtel qui aurait dû être inauguré en… 2015, ne le sera pas avant 2020 ou 2021 dans le meilleur des cas. Lors de la prochaine mandature donc. Quand ça veut pas, ça veut pas…
Photo-Le projet d’hôtel 3 étoiles
(*) L’histoire de cette pollution est elle-même surprenante. Elle date des événements de mai 1968. L’entreprise qui était alors propriétaire de ce terrain y avait stocké des fûts d’essence pour pouvoir continuer à produire pendant le longue grève de 68. L’ayant appris, les ouvriers grévistes avaient alors percé les fûts d’essence pour forcer l’entreprise à arrêter ses chaînes de production !