Est-ce parce que la 38ème édition s’est terminée un vendredi 13 ? Toujours est-il que, fortement aidée par un ciel d’où toute goutte de pluie était absente et d’une programmation apte à garnir les gradins, Jazz à Vienne s’est achevé cette année sur un record de participation : 222 000 festivaliers sur l’ensemble des scènes, Cybèle et théâtre antique, compris, contre 215 000 en 2017 qui était déjà un bon cru.
Pour le seul théâtre antique, la barre des 80 000 festivaliers a été dépassée : très précisément 82 000 spectateurs ont escaladé les gradins contre 77 000 en 2017. Il est vrai aussi que cette édition comptait une soirée de plus.
Trois soirées se sont approchées de très près de la jauge maximale autorisée pour des raisons de sécurité, soit 7 500 spectateurs. Le top 5 des meilleures entrées s’établit ainsi selon le palmarès suivant, avec en tête le concert d’Imany et de Selah Sue, suivie d’Ibrahim Maalouf/Angélique Kidjo, de Melody Gardot et de la All Night Jazz. C’est le crooner Gregory Porter qui ferme la marche.
A l’applaudimètre, c’est Cybèle où se trouve le cœur du Festival, lieu où se tenait la majorité des spectacles gratuits qui remporte la palme de l’été jazzy avec une fréquentation s’établissant à 76 500 spectateurs, contre 61 500 l’an passé, soit une hausse de 25 %. Et ce, sans doute au détriment des autres scènes de la ville mises en place par les bars et restaurants qui n’ont pas connu cette année de regain.
Plus que jamais, Cybèle constitue le pouls battant du festival. Il est vrai que là aussi, la programmation avait été soignée avec les passages, par exemple de Keziah Jones qui a effectué un concert impromptu à 3 heures du matin, ou d’Obradovic Tixier duo, de Moony Delight, de Supa Dupa, voire encore, côté musique orientale, de Sarab ou des frères tunisiens Amine & Amza.
La première édition de Jazz for kids, en l’occurrence une animation Jazz spécifiquement destinée aux enfants, également installée à Cybèle a attiré un millier de jeunes oreilles, à travers d’une programmation jeune public et là encore gratuite.
Manifestement donc, la gratuité de Cybèle cohabite bien avec les spectacles payants se déroulant au théâtre antique. Un mix bien rodé désormais qui explique sans doute aussi la poursuite du succès d’un Festival qui s’approche de ses quarante printemps…
Une dernière satisfaction cette année pour Thierry Kovacs, président de Jazz à Vienne, entouré de Samuel Riblier, directeur et de Benjamin Tanguy, responsable de la programmation : ces bons chiffres vont permettre au festival de finir cette année de rembourser sa dette de 300 000 euros. Ce succès 2018 permet aussi un retour des comptes à l’équilibre…
(Photo DL : c’est la soirée consacrée à Imany et Selah Sue qui a accueilli cette année le plus grand nombre de festivaliers)
Et maintenant, au théâtre antique…
Dix nouveaux concerts programmés hors Jazz à Vienne, d’ici la fin du mois de juillet :
15 juillet : Louane (45 minutes après la finale du Mondial)
16 juillet : Sting (à guichets fermés)
17 juillet : Damso – Kalash, à 20 heures (avec un concert en première partie).
18 juillet : Les Authentiks, dès 19 heures. Au programme, Patrice, Vald, Svinkels, Salutc’est cool et Wailing Trees.
21 juillet : Kids United et Shy’m, à 18 heures.
25 juillet : A-Ha, à 20 h 30.
26 juillet : Francis Cabrel, à 20 h 30.
27 juillet : Lenny Kravitz, à 20 heures.
28 juillet : Orelsan, à 19 h 30.
30 juillet : Vianney, Cats On Trees, Foe : à 19 heures.