« Nous suspendons le blocage, mais nous restons pleinement mobilisés et nous reprendrons si les ouvertures du gouvernement ne se concrétisent pas… »
Malgré les déclarations martiales faites hier matin pour peser sur les négociations à Paris, avec Stéphane Travert, le ministre de l’agriculture, les agriculteurs ont levé le blocus de la raffinerie de Feyzin en ce début d’après-midi du mercredi 13 juin.
Ils ont retiré les tracteurs et les tas de pneus qui bloquaient les accès à la raffinerie, puis démonté les abris de toile qu’ils avaient installés pour se protéger du soleil, mais aussi de la pluie très présente depuis le début du mouvement, dimanche soir.
Ils ont fait de même sur l’autre site de la métropole lyonnaise qu’ils bloquaient aussi depuis dimanche soir : le port Edouard Herriot. Un mouvement lancé à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.
Petit à petit les sites concernés en Auvergne Rhône-Alpes sont en voie de dégagement : outre la raffinerie de Feyzin et le dépôt de carburant du port Edouard Herriot à Lyon, celui de Cournon (Puy-de-Dôme), les sites de Saint-Priest et Porte-lès-Valence (Drôme).
« Ces blocages sont illégaux », avait déclaré lundi 11 juin le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, estimant que « ce n’est pas en bloquant » des raffineries « qu’on trouvera des solutions adéquates ».
Pourquoi cette levée des blocus, assez rapide finalement ? Les négociations avaient repris dans la nuit avec le ministre de l’agriculture.
Et les agriculteurs estiment avoir obtenu quelques avancées sur leurs revendications. « Il y a eu des points d’avancée, des points de déception et des engagements à travailler plus », a expliqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, qui a donc appelé à la levée des blocages avec le patron des Jeunes Agriculteurs, Jérémy Decerle, lors d’une conférence de presse organisée à Paris ce mercredi matin. Dont acte dans la foulée…
Photo (France infos)-Démontage de la tente protectrice devant la raffinerie Feyzin par les agriculteurs