La portion d’autoroute de l’A6 et A7, allant de Pierre Bénite à Limonest par où transitent obligatoirement les Viennois lorsqu’ils se rendent à Lyon, va être modifiée à l’horizon 2020. Pour améliorer la qualité de l’air ainsi que les conditions de circulation. Un projet porté par la Métropole de Lyon. La concertation est engagée.
Le but de cette opération de déclassement de la portion d’autoroute A6/A7 (de Dardilly-Limonest à Pierre Bénite) est de mettre fin progressivement aux douze kilomètres de tronçon autoroutier pour les transformer en « boulevard urbain » classique, « apaisé et paysagé » (photo). Et ce, afin d’améliorer la qualité de l’air et de réduire les nuisances liées à cette autoroute.
Une idée validée par l’Etat suite au décret paru le 27 décembre 2016. Un projet qui avait été porté par Gérard Collomb lorsqu’il était encore président de la Métropole lyonnaise.
L’actuel Président de la Métropole, David Kimelfeld explique que l’enjeu est d’éloigner le trafic de transit. Ainsi il y aura des contrôles et donc des sanctions automatisés pour les poids lourds en transit qui utiliseraient le futur boulevard urbain.
Pour réussir cette requalification, il y aura un élargissement de l’A46 sud à trois voies et le traitement des nœuds de Ternay et de Manissieux, annonce ce dernier.
Le maire de Lyon Georges Képénékian indique de son côté que cette transformation de l’A6/A7 en boulevard urbain est une nécessité car de plus en plus d’automobilistes traversent Lyon. « Le constat est sans appel 115 000 véhicules passe par jour par ce tronçon concernant une douzaine de communes dont Lyon », indique le maire de Lyon.
Pour Virginie Bourdin, vice-présidente à la Métropole de Lyon, « il est important de développer le covoiturage, avec des voies réservées, des arrêts, des aires de covoiturage (dans le parking relais), des plateformes de mise en relation pour le covoiturage… »
Le Sytral, l’autorité organisatrice des transports dans l’agglomération lyonnaise va aussi créer deux lignes express de bus, une, de Dardilly à Vaise et l’autre de la gare d’Yvours (Irigny), à Bellecour.
Pour réussir ce projet, 30 millions d’euros seront investis par le le Sytral, l’Etat donnera 5 millions, ainsi que la caisse de dépôts et Consignations. Le processus de concertation vient d’être engagé.
Reste que sans bouclage du périphérique à l’ouest permettant aux automobilistes d’éviter Lyon, on voit mal comment cette transformation de l’A6/A7 en boulevard urbain ne sera pas source de bouchons supplémentaires. C’est ce que font valoir les opposants au projet.
Et ce n’est pas le passage de l’A46, actuellement régulièrement saturée, de deux à trois voies, qui résoudra le fond du problème…