On savait que le premier jour de grève de la SNCF qui a débuté en ce mardi 3 avril allait être dur.
Il l’a été. Dur, très dur… : autour de Lyon, peu avant 8 heures, 240 km de bouchons étaient recensés par le site ViaMichelin, un trafic « exceptionnel pour cette heure-ci » !
Pas autant qu’en région parisienne où ont été comptabilisés plus de 400 km bouchons ce matin, mais assurément un record. Qui devrait se renouveler demain mercredi 4 avril, également jour de grève perlée, avant un « break » de trois jours et une reprise du mouvement de grève, dimanche 8 et lundi 9 avril…
Mais retrouvera-t-on pendant ces trois jours de non grève, une situation parfaitement normale ? Pas sûr du tout…
Vu qu’au niveau national, les trois-quarts des conducteurs de train (77 % précisément) étaient en grève, la circulation des TER est aujourd’hui réduite à la portion congrue.
Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, ne circulent aujourd’hui qu’un TER sur vingt et, sur certaines lignes, aucun train n’a circulé, comme la ligne Roanne- Lyon Part-Dieu ou encore Sain-Bel- Lyon. Un certain nombre de liaisons ont été remplacées par des bus, mais bien évidemment plus lents et bien évidemment insuffisants pour répondre à la demande.
En ce qui concerne les grandes lignes, ne circulent sur la ligne Sud-Est, la plus impactée par la grève, qu’un TGV sur 10 ! Une situation rare dans la mesure où en général les conducteurs TGV traditionnellement rentrent plus difficilement dans les grèves.
Même situation pour les Intercités, dont sept lignes ne sont carrément pas desservies. Le patron de la SNCF Guillaume Pepy avait bien averti à l’avance que des lignes seraient « fermées ». Il ne s’est pas trompé.
Une situation bien partie pour se reproduire demain mercredi 4 avril…