Prés de 350 militants et sympathisants LR avaient pris place lundi 14 avril à la salle des fêtes de Vienne pour entendre l’ex-président de la Région, devenu patron des députés LR à l’assemblée nationale et candidat à la présidence de Les Républicains, les 17 et 18 mai prochains : Laurent Wauquiez.
Ils sont deux deux à briguer la présidence de LR et ce qui semblait au départ être une formalité ne l’est plus avec la candidature de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur ; ce qui a amené Laurent Wauquiez à se déplacer depuis des mois dans toute la France : « 120 réunions et 6 à 7 heures de voiture par jour », expliqua-t-il aux militants et sympathisants présents.
Mais auparavant, Laurent Wauquiez avait été accueilli par Thierry Kovacs, maire de Vienne et ancien conseiller régional, un très proche qui a ouvert le meeting en rappelant « qu’il faut désormais démontrer que ce que l’on fait localement, à la Région, comme à Vienne, on peut le faire nationalement ».
Ensuite, pendant plus d’une heure, Laurent Wauquiez a d’abord rappelé le socle des politiques qu’il a mené à la Région : « Si la France avait été gérée ces huit dernières années comme a été gérée la région avec aucune augmentation d’impôt et une diminution des dépenses, nous n’aurions à ce jour plus de déficit en France ! »
Le patron des députés LR n’a cité qu’une seule fois lors de ce meeting le nom de Bruno Retailleau qui lui dispute la présidence : « Vous avez le choix entre deux personnes que vous aimez bien », lança-t-il à l’assemblée. Et d’ajouter : « J’ai proposé à Bruno Retailleau que l’on travaille ensemble, ce qu’il a refusé. Ce combat entre nous deux n’a pas de sens. »
« Une parole libre pour une Droite forte »
Et de critiquer le ministre de l’intérieur en creux : « Lorsque vous êtes ministre de l’Intérieur, vous ne pouvez pas vous occuper d’autre chose : or, désormais tout est à faire. iI faut refonder notre famille politique : la France a besoin d’un projet de rupture dans tous les domaines qu’il va falloir élaborer et s’opposer si nécessaire à l’exécutif : en tant que membre du Gouvernement, Bruno Retailleau est contraint à la solidarité gouvernementale. Il nous faut une parole libre pour une Droite forte. »
Laurent Wauquiez revint ensuite sur sa récente proposition d’envoyer les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à Saint-Pierre-et-Miquelon, explicitant cette proposition qui avait fait polémique ces derniers jours. « J’ai l’habitude des polémiques, regardez ce qui s’est passé lorsqu’on a commencé à la Région à vouloir installer des portiques de sécurité à l’entrée des lycées. Maintenant, tout le monde en veut ! »
Cette campagne pour la présidence de LR avait aussi un parfum de pré-campagne de présidentielle, Laurent Wauquiez évoquant à grandes lignes le programme qui pourrait être le sien …au cas où.
Il esquissa ainsi son programme qui consisterait à desserrer « ce qui étouffe la France : les juges européens comme ceux du Conseil constitutionnel : « nous avons perdu le contrôle du pays. : c’est Laurent Fabius, le président du conseil constitutionnel qui décide : c’est cela véritablement aussi protéger la démocratie. »
Et de proposer, « à la fois de supprimer un article de la Constitution et de faire voter une loi selon laquelle, la majorité qualifiée des députés et des sénateurs passerait avant le conseil constitutionnel. »
Autre proposition : « la suppression d’une majorité des mille autorités et agences qui en France ne servent qu’à corseter le pays et coûtent 80 milliards d’euros à l’Etat ! »
Et de lancer sous les applaudissements : « on peut se libérer de toutes ces chaînes… »