Considéré comme le meilleur basketteur français de tous les temps, Tony Parker s’est lancé, une fois quittés les parquets sportifs, dans les affaires avec de fortes ambitions et de belles sommes d’argent gagnées pendant sa carrière sportive, à investir.
« Mais entre investissements risqués, bilans financiers fragiles et projets incertains, son parcours entrepreneurial connaît des hauts et des bas », détaille une enquête de la cellule investigation de Radio France.
Ainsi, pour rassembler ses quelque 30 millions d’euros investis en France, iTony Parker a créé de nombreuses filiales autour d’une holding principale, nommée « Infinity Nine Group », en référence au numéro de dossard qu’il portait au sin du fameux club des Spurs de San Antonio au Texas.
« Sa reconversion, régulièrement qualifiée de « réussie », par ses proches comme dans les médias, n’est pourtant pas si évidente quand on y regarde de plus près », assure cette enquête.
L’ex-basketteur est président et actionnaire majoritaire de l’ASVEL, le club de Villeurbanne qui gravite au plus haut niveau, en EuroLigue.
Mais quatre ans plus tard après avoir repris le Club, les comptes de l’ASVEL sont dans le rouge : en 2023, ils affichaient 7 millions d’euros de dettes et une perte de plus de 3 millions d’euros.
En conséquence, la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG) de la Ligue nationale de basket a imposé des sanctions importantes au club, forcé de réduire sa masse salariale et son budget de 23% pour la saison en cours.
Tony Parker a également investi dans une station de ski du Vercors.
Les investissements de Tony Parker ne s’arrêtent pas là. Depuis 2019, l’ancien basketteur a jeté son dévolu sur la station de ski de Villard-de-Lans en Isère, attiré par un partenaire financier de l’ASVEL, lui-même impliqué dans une opération immobilière sur l’autre versant du domaine skiable, à Corrençon-en-Vercors. Là encore, un résultat mitigé selon Radio France.
Pour autant, malgré ces quelques déconvenues, les affaires restent prospèrent pour Tony Parker qui bénéficie en outre d’autres ressources, citées par la cellule investigation : de nombreux contrats publicitaires, avec la chaîne de fast-food Quick, le site chinois Alibaba ou encore les montres Tissot. L’ex-basketteur est également ambassadeur pour le groupe de luxe LVMH et est également rémunéré pour intervenir dans des séminaires d’entreprises.
L’enquête complète de Marion Bothorel, de la cellule investigation de Radio France : Du basket aux affaires, la reconversion contrastée de Tony Parker.