L’investissement est très important : très précisément 510 000 euros. Objectif, sécuriser parfaitement le marché du samedi matin à Vienne, mais aussi les grandes manifestations du centre-ville, comme la Foire de Vienne ou le 8 décembre, par exemple. Le centre historique va être entouré de pas moins de …72 bornes anti-voitures béliers.
On le sait et les Viennois en sont plutôt fiers, le marché du samedi matin à Vienne qui occupe tout le centre historique est le 2ème en importance de France avec des 210 forains et ses 2,3 kilomètres de linéaires qui attirent chaque samedi jusqu’à 20 000 personnes.
« Ce qui s’est passé le 3 juillet dernier à Vienne et les tragiques faits divers qui ont marqué d’autres pays nous inclinent à être prudents » a expliqué lundi 17 février Thierry Kovacs lors de la séance du conseil municipal qui se déroulait à la salle-des-fêtes.
« Certes, ajoute-t il, le marché est déjà sécurisé, il y a des bornes, des herses, des barrières amovibles, mais on sait bien, par exemple que la barrière installée cours Romestang ne résisterait pas à un véhicule de 3,5 tonnes… »
D’où une délibération votée à l’unanimité des conseilleurs municipaux présents qui vise à sécuriser intégralement le marché du samedi matin, sachant que « le matériel utilisé actuellement ne répond pas totalement aux normes de sécurité actuelles et que les manutentions pour sa mise en place se révèlent lourdes et difficiles à mettre en œuvre. »
Il a donc été décidé par les élus d’installer pas moins de… 72 bornes anti-véhicules bélier !
Un lourd investissement estimé à 510 000 euros.
Pour assurer son financement, la Ville va solliciter une subvention de 400 000 euros auprès de l’Etat, via le DSIL, la Dotation de Soutien à l’Investissement Local. Une aide qui représenterait 78 % de l’investissement global, la Ville n’ayant plus qu’à financer un centaine de milliers d’euros.
Erwann Binet, conseiller d’opposition, fait remarquer à cet égard que ce fonds vient de connaître des coupes sombres et donc que la subvention pourrait être refusée.
Thierry Kovacs assura « qu’il restait des crédits », ajoutant : « il nous faut absolument le soutien de l’Etat ».
Photo : un des systèmes de sécurisation actuels du marché de Vienne et de protection de l’accès au centre historique..