On en sait un peu plus après le drame qui s’est déroulé le mercredi 12 février au soir dans un bar associatif fréquenté par la communauté turque, situé dans le quartier « politique la Ville », La Villeneuve (l’ex-village olympique) qui a fait quinze blessés dont deux sont toujours entre la vie et la mort.
La déflagration produite par la grenade a fait quinze blessés, parmi lesquels six ont été pris en charge en urgence absolue, et « au moins deux » sont encore entre la vie et la mort, a déclaré Yannick Neuder, le ministre de la santé qui, à l’occasion d’une visite ministérielle à Grenoble, a rendu visite jeudi dans la matinée aux soignants du CHU de Grenoble, où les blessés ont été hospitalisés.
Evoquant un mode opératoire avec « une grenade extrêmement violente, quasiment des techniques de guerre », le ministre a fait état de blessures avec « des coupures et des perforations d’organes ».
Malgré d’importants moyens mis pour le retrouver, l’homme à l’origine de ce drame, court toujours. Mais ce fait divers pourrait être mis au débit du narco-trafic.`
« Pour l’instant, il n’y a aucune hypothèse qui est privilégiée », mais « l’attentat terroriste est, a priori, écarté », et un lien avec le trafic de stupéfiants est une hypothèse explorée, a expliqué devant les médias, mercredi soir, le procureur de la République, François Touret de Coucy.
« L’enquête se poursuit », a-t-il commenté ce jeudi matin sans vouloir en dire davantage.
Le magistrat a toutefois évoqué « un acte de violence extrême » qui « peut être lié à un règlement de comptes ».
Ce qui ne constitue pas une surprise à Grenoble où les épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue sont fréquents, ce qui ressemble, un peu comme à Marseille a une « guerre des gangs ».
A la mi-janvier, cet établissement et quatre autres bars associatifs du quartier Village-Olympique avaient été contrôlés lors d’une opération conjointe de la police et des douanes.
Au total, dix personnes avaient été interpellées notamment pour séjour irrégulier ou blanchiment présumé et 25 kilogrammes de tabac de contrebande saisis, avait fait savoir, à l’époque, le parquet, rappelle notre confrère Le Monde.
Photo : le bar associatif à Grenoble oû a été jetée la grenade et oû beaucoup de monde était réuni mercredi 12 janvier vers 20 heures.