Les problèmes de circulation actuellement, pour se rendre au spectacle le soir à Lyon, à l’Auditorium au au théâtre des Célestins, par exemple du fait des nombreux travaux, constituent un vrai frein : parfois près de une heure et demi de trajet !
Telle est sans doute l’une des explications de la croissance régulière des abonnés au théâtre François Ponsard à Vienne, dont la fréquentation continue de croître et atteint désormais les 1 100. « Je vise désormais les 1 500 abonnés », lance, ravi de ces chiffres, Michel Belletante, directeur du théâtre viennois.
L’autre explication sans doute de ce succès tient aussi à la variété de la programmation qui ne s’étend pas qu’au théâtre, mais aussi à la danse, à la chanson, à l’humour, etc.
Le fait aussi que depuis l’ouverture du Manège et ses 680 places, depuis 2018, de plus en plus de spectacles sont proposé dans cette salle confortable à la bonne acoustique joue sans doute aussi un rôle.
Un taux de remplissage de 92 %
Autre illustration du regain d’attrait du théâtre François Ponsard : « Nous sommes actuellement à mi-saison et 17 spectacles ont été joués avec un taux de remplissage de 92 %, voire avec une salle archi-pleine comme pour Carmen ou le spectacle autour de Reggiani », se félicite Michel Belletante. Il constate même, fait nouveau « la venue à Vienne de spectateurs venant de Lyon ou de sa Métropole. »
Même le taux de désistement de dernière minute a baissé et est passé de 10 %, à environ 6 % cette saison.
« C’est très réconfortant, notre public est fidèle : il nous suit sur nos choix, il n’y a presque plus besoin de têtes d’affiche : l’éclectisme de notre programmation porte ses fruits ; ainsi par exemple, les spectacles de danse au Manège ont permis pour une part de rajeunir le public… », précise le directeur du théâtre viennois.
La saison 204/2025 n’est pas encore terminée au théâtre François Ponsard, mais, déjà, son directeur, Michel Belletante a quasiment bouclé la programmation de la prochaine saison 2025/2026.
Elle comprendra trente-cinq spectacles, soit deux de plus que la saison en cours, dont plus d’un tiers est passé par le Festival d’Avignon.
Si l’élaboration de la programmation n’a pas posé de problème, la planification des 60 représentations, en revanche, s’est heurtée à des contraintes de disponibilité de la salle du Manège de l’Espace Saint-Germain en 2026, année électorale (municipales), avec d’ores et déjà des meetings politiques programmés.
Quid de la prochaine saison ?
« L’éclectisme qui constitue notre ADN perdurera avec une dominante théâtrale. Côté chansons, les répertoires de Lavilliers et de Brassens seront mis en lumière « , annonce Michel Belletante.
Enfin, ce dernier annonce « qu’une surprise suisse attend les spectateurs », mais on n’en saura pas plus pour l’heure !
Enfin, à l’heure où l’argent public tend à manquer, le budget du théâtre municipal s’établit à 1,2 million d’euros dont près de 75 % de subventions. Celles-ci sont apparemment sanctuarisées pour l’heure, mais à l’avenir ?
Photo-Il s’est joué à guichet fermé. Le spectacle autour de Serge Reggiani donné le 28 janvier a fait le plein avec les 280 places du théâtre municipal toutes occupées.