Pendant tout un week-end, l’emballement des réseaux sociaux pointait les 18 et 19 janvier derniers, parfois assez violemment un doigt accusateur sur la cuisine centrale d’Estrablin qui sert les repas de l’Ecole, comme des personnes âgés de cette commune de 3 500 habitants située près de Vienne. Après enquête de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et de la la DDPP (*), il apparait qu’il s’agissait d’une épidémie de gastro-entérite.

Des enfants qui vomissent une fois ou deux pendant la nuit, voire de nombreuses fois la même nuit : il y avait pour les parents de ces élèves d’Estrablin, de quoi sérieusement s’inquiéter. Tel est le phénomène qui tout un week-end a touché un très grand nombre d’enfants de la commune : soixante au total.

Une inquiétude qui s’est vite propagée sur les réseaux sociaux, pointant du doigt une intoxication alimentaire, la plupart des élèves malades ayant déjeuné à la cantine le jeudi 16 janvier et le vendredi 17 janvier.

Lors d’une conférence de presse ce vendredi 31 janvier, Denis Peillot, maire d’Estrablin a, pièces à l’appui, voulu tordre le cou à cette accusation : « Nous avons tous les éléments pour dire qu’il ne s’agissait pas d’une intoxication alimentaire dont la cuisine centrale aurait été la cause, mais d’une épidémie de gastro-entérite. »

Ces éléments mis en avant par le 1er magistral de la commune reposent sur l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui a demandé aux services de la mairie de recenser tous les enfants concernés, soit soixante retours de la part des parents. Or, précise Denis Peillot, « sur ces 60 enfants, une dizaine n’avait pas mangé à la cantine, mais avaient été néanmoins malades. De même, une trentaine de repas avait été servis aux personnes âgées, avec une seule personne malade » Ces statistiques ont été envoyées à l’ARS.

Cette même ARS a contacté les techniciens de la DDPP (*) qui se sont rendus sur place, ont analysé les plateaux témoins conservé à l’issue de chaque repas collectif pendant une semaine, ainsi que de manière approfondie les cuisines et le niveau de soin apporté à la confection des repas.

Le résultat est tombé : « pas de traces de bactéries, et donc pas d’intoxication alimentaire. »

L’eau issue du captage de Gemens qui dessert Estrablin comme Vienne par ailleurs a elle aussi été analysée, avec le même retour négatif.

« Tout a été mis en œuvre pour identifier une éventuelle intoxication alimentaire, malheureusement toujours possible ; dans ce cas précis il n’y en a pas eu, c’était bien une épidémie de gastro-entérite », conclut le maire d’Estrablin.

Les parents ont été rassérénés et aucun d’entre eux n’a retiré son ou ses enfants de la cantine. Fin de l’épisode qui a enflammé les réseaux sociaux le temps d’un week-end…

(*) Direction Départementale de Protection des Populations : La DDPP est chargée par ses actions de contrôle, d’inspection et d’enquêtes d’assurer la protection économique et la sécurité du consommateur ainsi que la qualité de son alimentation à tous les stades de la filière.

Photo : Maud Lacroix, adjointe à la vie locale à l’enfance, la jeunesse et l’éducation et Denis Peillot, maire d’Estrablin, lors de la conférence de presse.